C’est un quartier de Reims en pleine transformation. Le port Colbert, secteur industriel autrefois florissant situé le long du canal, est désormais composé de friches en cours de reconquête. Celle qui accueillait les Magasins Généraux est le théâtre de trois gigantesques chantier : la construction de l’École supérieure d’art et de design (Ésad) , de l’école de commerce Neoma et d’un programme de 380 logements, d’une résidence étudiante et de commerces. Les étudiants seront accueillis à la rentrée de septembre et les premiers habitants devraient y emménager au second semestre 2026. Non loin de là, les friches dites « Jacob Delafon », « VMC - Gedimat » ou encore « ArcelorMittal » offrent d’autres possibilités à la ville. La première a fait l’objet d’une délibération mi-décembre, au dernier conseil municipal de Reims. Un lot de près d’un hectare va être vendu à Aken Écosystèmes pour l’installation d’une École internationale de création audiovisuelle et de réalisation (EICAR) qui sera gérée par Ynov, déjà présent à Ivry-sur-Seine et en banlieue lyonnaise. Les studios de Médiawan ont ouvert la voie Le maire de Reims, Arnaud Robinet (Horizons) , s’en est félicité : « Cette nouvelle formation s’inscrit totalement dans le développement de la filière image et cinéma. La carte des formations s’étoffe , tant mieux pour la formation sur le territoire et pour l’attractivité ». Car Reims ne part pas de zéro dans le domaine de la production audiovisuelle. Depuis 2018, l’ancienne base aérienne 112, au nord de la ville, héberge les studios de Mediawan , le géant français de l’audiovisuel. Le groupe propriétaire de 17 chaînes et 25 sociétés de production a prévu d’y investir 80 millions d’euros d’ici à 2030 pour construire, sur 50 hectares, des décors, des plateaux et des locaux. Et depuis cinq ans, le festival Reims Polar permet également de réunir chaque année des figures du grand écran (Sami Bouajila ou Kiyoshi Kurosawa en 2025) et quelques milliers de cinéphiles. La volonté de la municipalité est de « développer la filière du cinéma et de l’image à Reims » pour « être identifiée comme une ville cinématographique », expliquait le maire, en mars dernier. Raison pour laquelle la majorité n’hésite pas à dépenser chaque année près d’un million d’euros pour l’organisation de ce festival, qui n’a accueilli que 8 000 spectateurs cette année.