Cecilia Giménez qui avait marqué malgré elle l’année 2012, est décédée à l’âge de 94 ans, a annoncé la fondation qui gère le sanctuaire où se trouve son œuvre la plus célèbre, l’ « Ecce Homo » de Borja, dans le nord-est de l’Espagne. « En août 2012, la célèbre restauration de l’Ecce Homo de Borja fut montrée ; en raison du mauvais état de conservation de l’œuvre, Cecilia, avec la meilleure intention du monde, avait décidé de repeindre l’œuvre par-dessus », rappelle dans un message publié sur Facebook la fondation. « Cecilia Giménez devint ainsi l’un des personnages les plus célèbres de 2012 et continue encore aujourd’hui à susciter l’intérêt, non seulement des personnes qui se rendent au Sanctuaire de la Miséricorde, lieu que Cecilia adorait, mais aussi de différents médias », poursuit-elle. De nombreuses versions détournées Cecilia Giménez, née le 23 janvier 1931, avait provoqué la consternation des protecteurs du patrimoine et l’hilarité chez les internautes du monde entier par son travail très personnel qui a, néanmoins, attiré des milliers de visiteurs dans sa ville natale. Borja avait vu passer 57 000 visiteurs venus voir la peinture en un an. Chevelure aux allures de pelage de singe, bouche effacée et nez maladroitement stylisé nés sous son pinceau n’avaient plus rien à voir avec l’original, un « Ecce Homo » aux traits fins coiffé d’une couronne d’épines peint par un artiste local, Elias Garcia Martinez. L’œuvre, réalisée dans les années 1910, n’était pas classée. Partout dans le monde, le visage méconnaissable du nouvel « Ecce Homo » avait immédiatement inspiré de nombreuses versions détournées à partir notamment de photos du roi d’Espagne Juan Carlos en 2012, de Michael Jackson ou encore d’Homer Simpson, et même des masques.