« QG du HamaSS » : la permanence de la députée parisienne Danielle Simonnet dégradée par un tag

Les lettres, en immenses, sont à la vue de tous. Rue des Pyrénées ( XXe arrondissement de Paris ), la permanence parlementaire de la députée (L’Après) de Paris Danielle Simonnet , a été taguée de l’inscription « QG du Hamas ». Les tagueurs prenant le soin d’inscrire deux fois la lettre « S ». Après avoir découvert cette dégradation, la députée a dénoncé sur X des « tags diffamants ». « Continuons sans relâche à défendre le droit du peuple palestinien à vivre libre, et la paix pour les Palestiniens comme les Israéliens ! Que cessent enfin la répression et la colonisation » a-t-elle écrit. Un premier tag l’an dernier « Ce n’est pas la première fois que ça m’arrive », réagit Danielle Simonnet. En effet, la permanence de la députée avait déjà été la cible de tags en raison du soutien à la cause palestinienne de l’élue. Exemple lors de la campagne des élections législatives de 2024, quand la candidate de la Nupes avait découvert les inscriptions « LFI parti judophobe » à cette même adresse. « La mairie de Paris s’est engagée à nettoyer ce tag », assure la députée, qui se réserve le droit de porter plainte. Suite à ce nouveau tag, Danielle Simonnet a reçu le soutien de plusieurs personnalités politiques de gauche. « C’est l’absence de toute forme de nuance qui tue le débat public. Danielle n’a jamais été un soutien du Hamas, mais s’est justement et légitimement mobilisée pour une solution à deux États », écrit par exemple le premier parti du PS Olivier Faure, entre deux posts d’Alexis Corbière et de Raquel Garrido, également membres de L’Après. « Le débat démocratique exige le refus de toute forme de violence, quels que soient les désaccords politiques », a écrit le candidat à la mairie de Paris Emmanuel Grégoire, dénonçant une « dégradation honteuse ». De son côté, le communiste Ian Brossat a comparé le sort de la permanence de Danielle Simonnet à la librairie Violette and Co et à la galerie l’Esprit d’Escalier , également taguées cette année « simplement parce qu’elles osent défendre le droit du peuple palestinien à vivre libre ».