L’Élysée a proposé un hommage national pour Brigitte Bardot, la famille n’a pas donné suite

Sa longue histoire avec l’extrême droite n’a pas découragé l’Élysée. La présidence de la République a en effet proposé à la famille de Brigitte Bardot d’organiser un hommage national pour l’icône du cinéma français décédée dimanche mais ses proches n’ont pas donné suite, a indiqué ce mardi un proche d’Emmanuel Macron à l’AFP. Brigitte Bardot a pourtant été cinq fois condamnée pour incitation à la haine raciale, notamment pour des propos contre les musulmans. Elle a aussi longtemps flirté avec le Front national et voyait en Marine Le Pen « la Jeanne d’Arc du XXIe siècle » , tout en assurant que ses choix politiques étaient avant tout dictés par la cause animale. « Il y a eu un échange avec la famille, avec proposition qu’un hommage ait lieu, sans que la famille ne donne suite », a déclaré un proche d’ Emmanuel Macron . L’Élysée a aussi rappelé qu’une telle démarche correspond à un « usage républicain » et que les hommages sont « systématiquement décidés d’un commun accord avec les proches du défunt ». Éric Ciotti, président de l’UDR, allié au Rassemblement national dont était proche Brigitte Bardot, a demandé lundi à Emmanuel Macron d’organiser un hommage national , à l’image de celui rendu en 2017 au chanteur Johnny Hallyday. Dos « aux valeurs républicains » Le patron du Parti socialiste, Olivier Faure , tout en saluant « une actrice iconique », a en revanche estimé que les hommages nationaux étaient rendus pour « services exceptionnels à la Nation » et que l’artiste avait « tourné le dos aux valeurs républicaines ». La députée LFI de Paris Sarah Legrain, membre de la direction du mouvement de gauche radicale, a, elle, estimé que l’actrice était « trop raciste » pour recevoir un hommage des Insoumis. Par ailleurs, Emmanuel Macron ne se rendra pas aux obsèques, qui se tiendront dans l’intimité le 7 janvier à Saint-Tropez, a également indiqué le proche du président. En 2023, l’actrice avait adressé une lettre incendiaire au chef de l’État, lui reprochant son manque d’action contre la souffrance animale. « Je suis en colère face à votre inaction, votre lâcheté, votre mépris des Français, qui vous le rendent bien il est vrai », avait-elle notamment écrit. L’inhumation privée sera suivie d’« un hommage ouvert à tous les Tropéziens et à ses admirateurs », a précisé la Fondation de Brigitte Bardot, dédiée à la protection des animaux.