Menaces filmées, couteau en main : Cheikh Ndiaye implore la clémence après son face-à-face avec la DSC

L’affaire a fait grand bruit sur les réseaux sociaux avant de rattraper son auteur devant la justice. Interpellé par la Division spéciale de cybersécurité (DSC), Cheikh Ndiaye, 46 ans, se disant carreleur de profession, a été déféré au parquet lundi, après son arrestation, pour des faits jugés graves et troublants. Selon Libération, le mis en cause est poursuivi pour provocation à un crime ou à un délit, apologie d’un crime ou d’un délit, ainsi que pour diffusion de contenus électroniques contraires aux bonnes mœurs. Des infractions qui découlent d’une vidéo largement relayée, dans laquelle Cheikh Ndiaye apparaît couteau à la main, proférant des menaces explicites et des insultes d’une extrême gravité. Arrêté par la DSC, comme Libération l’avait révélé, Cheikh Ndiaye a été présenté au parquet avant-hier. Lors de son audition, il a tenté d’expliquer son comportement en se présentant comme membre du parti des « Nationalistes », tout en reconnaissant son appartenance à plusieurs groupes WhatsApp à forte coloration politique, notamment « Pastef Grand Dakar », « Les Nationalistes du Sénégal » et « Nationaliste Ngb». Face aux enquêteurs, le mis en cause a affirmé que la vidéo incriminée daterait de cinq à six mois. Il soutient que ses propos violents faisaient suite à de présumées menaces de mort qu’il aurait reçues après des déclarations hostiles aux étrangers vivant au Sénégal. Une ligne de défense qui n’a toutefois pas convaincu les enquêteurs. Toujours selon Libération, Cheikh Ndiaye a été incapable de produire la moindre preuve attestant de ces menaces supposées. Aucun message, aucun appel, aucune trace numérique n’a pu étayer ses affirmations. Acculé par les éléments du dossier, il a fini par reconnaître le caractère excessif et inapproprié de ses propos. Dans un revirement de ton notable, l’homme s’est alors confondu en excuses et en regrets, sollicitant la clémence de la justice et présentant ses plates excuses à l’opinion publique. Une attitude qui pourrait peser dans l’appréciation judiciaire, mais qui n’efface ni la gravité des faits reprochés, ni l’impact de la vidéo diffusée. www.dakaractu.com