« Il aimait les gens et les gens l’aimaient » : à Montpellier, l’adieu émouvant à Jean-Louis Gasset

Une foule nombreuse et recueillie est venue ce mercredi 31 décembre faire ses adieux à l’ancien entraîneur montpelliérain Jean-Louis Gasset , décédé le 26 décembre à l’âge de 72 ans. Pour accueillir les plus de 1000 personnes présentes, la cérémonie funéraire de cette figure du football français s’est déroulée au parc des expositions de Montpellier, à Pérols (Hérault). Autour de la famille, des personnalités du football comme Laurent Blanc, dont Jean-Louis Gasset a été l’adjoint à Bordeaux, au PSG et en équipe de France, Philippe Diallo, président de la Fédération française de football, ou encore Laurent Nicollin, le président du MHSC (Montpellier Hérault Sport Club) ainsi que beaucoup de joueurs. Âgé de 20 ans, le joueur camerounais Wilfried Ndollo Bille, arrière droit au sein du MHSC, n’est pas près d’oublier Jean-Louis Gasset. « C’est lui qui m’a fait jouer pour la première fois chez les pros, c’était le 8 mars 2025 », confie-t-il. « Il était plus qu’un coach pour moi, c’était mon papi. Il avait toujours le sourire avec sa casquette vissée sur la tête. C’est lui qui m’a aidé à avoir confiance en moi. » « Ce côté humain, c’est ce qui le définissait et ce qui faisait sa force » Décrit par certains comme le fils spirituel de Jean-Louis Gasset, le joueur international Yann M’Vila , 35 ans, actuellement au SM Caen, était également présent. « Tout ce monde aujourd’hui, ce n’est pas pour rien. Au-delà du foot, c’était quelqu’un d’extraordinaire. Humainement parlant, je pense qu’on ne pouvait pas faire mieux. Beaucoup de coachs, de directeurs devraient prendre exemple sur lui. Le jour où j’ai perdu mon grand-père, à la causerie avant le match, il n’a pas parlé de football une seule fois, mais de la vie. Ce côté humain, c’est ce qui le définissait et ce qui faisait sa force. Il peut être fier de lui comme sa maman, ses enfants peuvent l’être aussi. » Dans l’assistance, aussi beaucoup d’anonymes, comme Christian, 70 ans, venu en voisin. « Nous habitions dans le même quartier de Montpellier lorsque nous étions enfants. Nos parents étaient amis et nos pères jouaient ensemble au football. Je me souviens d’avoir moi-même joué une fois avec lui. J’avais réussi à entrer un peu dans le match », sourit-il. Jean Carrasco, 60 ans, est lui aussi venu en voisin. Il est le président du club de football de Gignac, à quelques kilomètres de Montpellier, où le fils de Jean-Louis Gasset, Robin, a d’ailleurs joué dans le passé. « Jean-Louis, nous avons joué quelques années ensemble. C’était quelqu’un d’humble, simple et accessible. Ce n’est pas rien alors qu’il est passé par de très grands clubs. C’est une grande perte pour le football français, ce n’est pas que Montpellier. » « Le meilleur grand-père du monde » Des mots qui seront souvent entendus tout au long de la cérémonie pour décrire Jean-Louis Gasset et sa personnalité hors norme. « A tes côtés, on a appris à se dépasser, toi qui aimais les défis, les urgences et les missions qui semblaient perdues. Tu aimais les gens et les gens t’aimaient », peut-on encore entendre. « Quelle chance nous avons eu d’avoir été placés sur ton chemin ». Même émotion lorsque vient le tour de la famille de dire quelques mots. « Tous les messages de ces derniers jours sont à la hauteur du vide que tu laisses », déclare sa fille Coralie, suivie des trois petits enfants de Jean-Louis Gasset qui le déclarent « le meilleur grand-père du monde ». Et tandis que la cérémonie touche à sa fin et que le cercueil de Jean-Louis Gasset est emmené pour être inhumé dans l’après-midi dans son village de Saint-Georges d’Orques, toute l’assistance se lève dans une salve d’applaudissements.