Discours à la nation : Pétrole, vie chère, répression - ce que le peuple exige du président Diomaye

À l’approche de la fin de l’année 2025, le président de la République du Sénégal s’apprête à prononcer son discours à la nation. Dans les rues de Dakar, l’attente est mêlée de colère, d’espoir et de lassitude. Dakaractu est allé à la rencontre des citoyens à travers un micro trottoir révélateur d’un malaise social profond, où les préoccupations quotidiennes semblent dépasser les promesses politiques. Sur une grande place, Ablaye Sow, Laba Sow et Ousseynou Dieye croisent leurs regards et leurs mots. Laba Sow attend du chef de l’État qu’il aborde sans détour les difficultés des Sénégalais; le coût de la vie, les emprunts de l’État, la gestion du pétrole et du gaz, mais aussi la relation entre le président Diomaye Faye et Ousmane Sonko. Pour lui, malgré les désaccords, l’unité au sommet est essentielle pour l’avenir du pays. À l’inverse, Ablaye et Ousseynou se montrent plus sceptiques :  « L’heure n’est plus aux discours, mais aux actes! », affirment ils, estimant que les paroles ont déjà trop duré face à la dureté du quotidien. Un peu plus loin, à un arrêt de jakartas, Bathie Cissé, Vilane et Mouhamed Nazir expriment une fatigue palpable. Bathie dit attendre du président qu’il redonne espoir à une population éprouvée, allant jusqu’à regretter l’ancien régime tant la situation lui semble se dégrader. Mouhamed Nazir, jeune conducteur de jakarta, dénonce quant à lui les contrôles policiers jugés excessifs, malgré des papiers en règle et le port du casque, les arrestations se multiplient, compliquant un travail déjà précaire. « Nous voulons juste travailler et subvenir à nos besoins », insiste-t-il. Les difficultés ne s’arrêtent pas aux centres urbains. Mouhamed Nazir évoque également le sort des cultivateurs du Saloum, après une mauvaise récolte l’an passé, l’année 2025 a été marquée par une production abondante, mais la commercialisation reste un défi majeur. L’absence de débouchés et de soutien adéquat empêche de tirer profit de ce succès agricole, une question que beaucoup espèrent voir abordée dans le discours présidentiel. Enfin, d’autres voix s’élèvent. Dramé, expert et enseignant, dénonce le manque d’accompagnement du secteur éducatif et le non respect des accords signés avec l’État. De son côté, Aminata Sy Mbaye, mère de famille, ramène le débat au panier de la ménagère, cherté de la vie, difficultés à nourrir sa famille, incertitudes sur l’avenir... www.dakaractu.com