Créteil : onze personnes interpellées pour avoir tagué des rames de métro

Elles risquent de passer le réveillon en cellule. Onze personnes ont été interpellées et placées en garde à vue dans la nuit du 30 au 31 décembre à Créteil ( Val-de-Marne ). Elles ont été prises sur le fait, en train de taguer les rames de la ligne 8 . Tout commence aux alentours de 22 heures, au niveau de la rue des Archives, où sont stationnés la nuit une partie des trains qui circule sur la ligne violette du métro parisien, entre Balard et Créteil - Pointe du Lac. C’est à cet endroit que les policiers sont intervenus, alertés de la présence de graffeurs . Mais à leur arrivée, cinq personnes prennent la fuite, indique une source policière. Les forces de l’ordre parviennent tout de même à en interpeller quatre. Ils ont été placés en garde à vue, indique cette même source. Ces individus sont soupçonnés d’avoir tagué quatre rames de métro, avec des dessins « ne comportant aucune connotation ou distinction particulière », poursuit-elle. Un deuxième groupe interpellé dans la nuit Mais l’activité nocturne des graffeurs ne s’est pas arrêtée là. Bien plus tard, vers 2 heures du matin, cette fois au niveau de l’arrêt Créteil - préfecture, les agents de police ont de nouveau été requis pour des dégradations. Sur place, huit tagueurs étaient en train de dessiner sur une rame de métro. Sept ont été interpellés et placés en garde à vue, toujours selon une source policière. Contacté, le parquet de Créteil n’a pu corroborer ces éléments dans l’après-midi. En revanche, la RATP, qui exploite la ligne 8 du métro pour le compte d’Île-de-France Mobilités a confirmé au Parisien « l’acte de vandalisme » et indique avoir porté plainte. Le préjudice est estimé à plusieurs milliers d’euros. Un coût de 20 millions d’euros par an La RATP assure mettre « tout en œuvre afin de dégraffiter les trains concernés dans les plus brefs délais afin de ne pas pénaliser (ses) voyageurs ». Et de rappeler que « lorsque les trains sont tagués, ces derniers ne peuvent pas toujours être exploités pour des raisons de sécurité ». La multiplication des graffitis sur les rames est un problème bien identifié par la régie parisienne , régulièrement houspillée par IDFM pour ne pas en faire assez pour limiter le problème. « La lutte contre les dégradations représente chaque année un coût de 20 millions d’euros (dégraffitage, pelliculage des trains, gardiennage et autres moyens de protection déployés) », pointe encore la RATP, qui « condamne avec la plus grande fermeté les dommages causés par les tags sur (leurs) trains ainsi que les intrusions dans (leurs) sites ».