À Diass, ce qui aurait pu être l’histoire banale d’un couple en rupture s’est transformé en un drame numérique aux conséquences judiciaires lourdes. Le Tribunal de grande instance de Mbour a tranché ce mardi une affaire sordide où sentiments, trahison, rage et réseaux sociaux se sont entremêlés de façon explosive. Le protagoniste : un commerçant du nom de S. Fall. Sa faute : avoir publié des vidéos intimes de son ex-petite amie Kh. Faye, après une séparation douloureuse. Une relation de cinq ans balayée par une double trahison Selon les révélations de L’Observateur , S. Fall et Kh. Faye formaient un couple solide, en apparence du moins. Ensemble depuis cinq ans, les deux tourtereaux s’apprêtaient à officialiser leur union. Mais tout s’écroule brutalement en avril dernier, lorsque Kh. Faye découvre que son compagnon entretient une liaison avec… sa propre meilleure amie. Une trahison à la fois sentimentale et morale, qu’elle ne peut pardonner. La rupture est immédiate. Du chagrin d’amour à la vengeance toxique Fou de rage après le refus catégorique de son ex de reprendre la relation, le commerçant bascule dans une spirale destructrice. Selon toujours L’Observateur , il tente une première intrusion musclée chez la famille de Kh. Faye pour, selon ses dires, « s’expliquer »… mais il en profite surtout pour tenter de la frapper en pleine nuit. Le père de la jeune femme intervient et le fait expulser. Mais le pire est à venir : le lendemain, l’homme décide de publier sur WhatsApp des vidéos intimes compromettantes de la jeune femme, ciblant même sa grande sœur. La vengeance numérique se poursuit ensuite sur TikTok, où les contenus obscènes sont également diffusés. L’objectif est clair : humilier, exposer, détruire. À la barre : aveux, colère… et excuses tardives Arrêté et écroué, S. Fall s’est présenté au tribunal mardi, visiblement brisé. À la barre, il reconnaît les faits, tout en tentant de justifier son geste. Il affirme que sa colère a été nourrie par la découverte de messages laissant entendre que Kh. Faye le trompait également. Un argument balayé par la partie civile, pour qui le préjudice moral subi est irréversible. Kh. Faye, elle, ne demande plus réparation mais répit. « Qu’il me laisse tranquille. Qu’il reste loin de moi », aurait-elle lancé, selon les sources judiciaires citées par L’Observateur . Un jugement qui pose question sur le fléau du revenge porn À l’issue du procès, le tribunal a condamné S. Fall à six mois de prison, dont un mois ferme . Une peine symbolique, diront certains, face à une atteinte aussi grave à la dignité et à la vie privée. www.dakaractu.com