Si le millésime 2025 s’annonce beau, il est une nouvelle fois précoce. Une situation qui devient habituelle. Pour y faire face, les vignerons font évoluer leur métier au même rythme que le climat Sur le coteau de Lully, dans la campagne genevoise, les parcelles de pinot noir du domaine Mermoud sont toujours les premières vendangées. Cette année, ce sera le 1er septembre. «C’est le début des vendanges le plus précoce que nous n’ayons jamais fait», précise Damien Mermoud, représentant de la troisième génération de cette cave familiale. En Valais, dans la région de Sierre, le domaine Denis Mercier a déjà commencé la récolte depuis quelques jours. «Chaque année, nous vendangeons la même parcelle en premier, au centre-ville de Sierre. Et nous remarquons que cela se fait toujours plus tôt», souligne Madeleine Mercier. Pour les vignerons suisses, l’évolution liée au changement climatique se constate, année après année. Et, pour y faire face, tous essaient de mettre en place différentes stratégies. «Le millésime s’annonce très beau, comme tous ceux qui se finissent en 5», se réjouit Madeleine Mercier. Exceptionnel pour ne pas dire inexistant il y a quelques années encore, le début des vendanges à la fin août devient une habitude en Valais. A la tête du domaine depuis 2012, Madeleine Mercier n’a connu, à l’exception de 2016, que des millésimes précoces, très souvent marqués par des vagues de chaleur. Voir plus