BURIDA : Un atelier pour sensibiliser producteurs et studios à l’importance du code ISRC

Le Bureau Ivoirien du Droit d’Auteur (BURIDA) a organisé, ce vendredi 29 août 2025, un atelier de formation à son siège d’Angré, autour du thème « L’importance du Code ISRC dans la production musicale ». Cette initiative a réuni producteurs et responsables de studios d’enregistrement, dans l’objectif de renforcer leurs capacités en matière de gestion des droits d’auteurs et droits voisins à l’ère du numérique.Un outil indispensable à l’ère digitaleAvec la montée en puissance de la distribution musicale en ligne, l’identification standardisée des enregistrements est devenue une nécessité. Le Code ISRC (International Standard Recording Code) permet de tracer chaque œuvre, d’assurer une répartition équitable des revenus générés et de lutter contre le piratage. Or, beaucoup d’acteurs de la filière ignorent encore son rôle et ses procédures d’intégration. « Les métadonnées, c’est comme l’extrait de naissance d’une oeuvre : sans elles, l’œuvre est invisible », a illustré M. Akpatou Serge, DGA du BURIDA, insistant sur l’importance de l’ISRC dans la traçabilité et la protection des droits.Une obligation légale pour les producteursAu cours des échanges, M. Ehouman Maxime, chef du département des affaires juridiques, a rappelé que l’intégration du code ISRC n’est pas facultative mais bien une obligation légale, conformément à la loi de 2016 sur les droits d’auteur. Son article 111 stipule que tout producteur doit s’assurer que les supports musicaux et audiovisuels comportent des informations claires et accessibles relatives aux titulaires de droits.Les manquements à cette exigence exposent les contrevenants à des sanctions civiles et pénales, allant de dommages et intérêts pour les victimes à des poursuites pour contrefaçon.Vers une meilleure gestion collective des droitsPour Traoré Moussa, chef de département à la direction de la documentation, l’ISRC représente « une véritable carte d’identité numérique » des œuvres. Son intégration systématique sécurise non seulement la filière musicale mais matérialise aussi le droit moral des auteurs, garantissant leur reconnaissance publique et leur rémunération.La "démonstration pratique et application" a été assuré par Adolphe Yacé, Enseignant-Chercheur en Musique et Musicologie, Auteur Compositeur - Consultant en Technologies du Son. Directeur de l’École Supérieure de Musique et de Danse à l’INSAAC. Il a allié présentations théoriques, cas pratiques et exercices, permettant ainsi aux participants d’acquérir les bases techniques. Et ce, pour obtenir un préfixe ISRC, l’intégrer aux métadonnées et gérer efficacement leurs catalogues.À travers cette initiative, le BURIDA entend responsabiliser davantage les acteurs de la filière. « Après cette étape de sensibilisation, la loi sera appliquée avec rigueur », a prévenu la direction, déterminée à garantir la transparence et l’équité dans l’exploitation des œuvres musicales en Côte d’Ivoire.L’atelier, structuré en plusieurs modules, a permis aux participants de découvrir l’historique et la structure du code ISRC, la procédure d’obtention d’un préfixe, ainsi que les méthodes techniques d’intégration dans les fichiers audio et vidéo. Des cas pratiques et des exercices d’attribution ont complété les exposés théoriques.Cet atelier fut l’occasion pour le Burida d’exhorter les producteurs et responsables de studios à s’approprier rapidement cet outil. Outil indispensable pour la visibilité et la valorisation de la création artistique ivoirienne sur les marchés locaux et internationaux.