« Contribuons à créer ensemble des espaces sûrs, inclusifs et durables, où les filles peuvent se faire entendre, être écoutées et contribuer à construire la Côte d'Ivoire de demain ». Tel est l’appel lancé par le Représentant résident de l’Unicef Côte d’Ivoire, Jean François Basse. Il s’exprimait le vendredi 29 août 2025, à l’occasion de la deuxième édition de la « Voix des filles ». Une Conférence internationale organisée par l’Association Pro Kids.Cet évènement qui se tient cette année autour de la thématique liée à la gouvernance politique a été une opportunité pour nombre d’acteurs de faire des plaidoyers auprès des décideurs quant à la prise en compte des droits des filles en cette période électorale en Côte d’Ivoire. « Les élections vont se tenir au mois d'octobre. Les élections sont un moment crucial pour la démocratie, mais elles sont aussi un moment où chaque voix doit compter, en particulier la voix des jeunes filles », soutient le patron de l’Unicef en Côte d’Ivoire.Il explique que les voix des jeunes filles sont encore « trop souvent marginalisées » dans les espaces de décision. Pourtant, leur participation n'est pas seulement un droit. Mais plutôt une condition indispensable, selon lui, pour bâtir une société plus inclusive. « À l'Unicef, nous sommes convaincus que lorsque les filles prennent la parole, elles façonnent non seulement leur avenir, mais aussi celui de leur communauté et de leur pays », affirme-t-il.L’Etat de Côte d’Ivoire fait des efforts pour parvenir à une société où les femmes prennent une part active aux échéances électorales. Jean François Basse se félicite que les femmes représentent « 24% au Sénat, et 13% à l'Assemblée nationale ». Il exhorte les concernées à tout de même changer la donne les années avenirs, à travers leurs votes et leur engagement.Dr Kouamé Ghislaine, directrice du Programme national de lutte contre les violences basées sur le genre, comme les émissaires du Pnud et Save The Children, a engagé toutes les couches sociales ivoiriennes et les gouvernants à faire de l’écoute des filles « une responsabilité collective ».Le projet « Voix des Filles », initié par Pro Kids, vise à renforcer la compréhension des jeunes filles sur le processus électoral, à leur donner les outils nécessaires pour exercer leurs droits civiques. Il a aussi pour objectif de créer un espace où elles peuvent partager leurs attentes, leurs idées et leurs solutions. Selon Aïcha Traoré qui en est la présidente, cette deuxième Conférence qui se tient sur deux jours (29-30 août) s’inscrit dans la droite ligne de la Journée internationale de la fille prévue le 11 octobre. Elle est meublée de panels pour la première journée et d’une session de formation, la seconde.