Après deux semaines de tournée dans la région du Guémon, l’opérateur économique Gnadé Seblet Arcin Maupassant, alias Gsam, a dressé le bilan de son engagement social et humanitaire lors d’une conférence de presse organisée à Cocody le 27 août 2025. Un retour au pays placé sous le signe de l’action concrète, loin des discours politiques traditionnels.Originaire du Guémon et de retour de la diaspora européenne, Gsam a décidé d’investir 100 millions de Fcfa de ses fonds propres pour impulser le développement local. Une enveloppe destinée notamment à la construction de la maison des chefs wê, symbole de l’identité culturelle de la région, ainsi qu’au financement de projets portés par les femmes et les jeunes (20 millions FCFA par entité).« On peut vivre longtemps en Europe, mais on n’oublie jamais d’où l’on vient. Et quand on revient, c’est pour partager ce qu’on a appris », a-t-il affirmé.Refusant toute posture électoraliste, Gsam insiste sur une approche centrée sur le développement humain. Pour lui, le véritable enjeu est d’améliorer les conditions de vie, pas simplement de faire du social.Sa tournée a débuté par une rencontre avec la chefferie locale, qu’il considère comme le socle de la cohésion communautaire : « La chefferie, c’est le cœur de notre histoire. Sans elle, rien ne peut tenir. »Il a ensuite échangé avec les jeunes et les femmes de la région, notamment à Bangolo, où les besoins exprimés étaient urgents et profonds. « Certains jeunes m’ont dit : “On a besoin d’usines, de travail, sinon on va continuer à voler.” Ce n’est pas juste du chômage. C’est une alerte sociale. »Gsam prévoit d’investir dans des secteurs clés comme l’agriculture, l’élevage, la technologie et la fintech, en mettant l’accent sur l’accompagnement, la formation et l’encadrement des porteurs de projets. « L’argent ne doit pas être distribué sans structure. Il faut que ces financements créent une valeur réelle. »Quant à une éventuelle ambition politique, il reste mesuré : « Vouloir améliorer la vie des gens, c’est déjà un acte politique. Mais je ne suis pas dans une logique électorale. Mon objectif, c’est l’impact, pas les postes. »Les 100 millions injectés dans cette première phase proviennent des activités entrepreneuriales de Gsam dans l’événementiel et les technologies au Royaume-Uni. Il espère que son action inspirera d'autres membres de la diaspora à suivre son exemple :« J’ai choisi d’agir d’abord, puis d’inviter d’autres à suivre. Le changement, ce n’est jamais l’œuvre d’un seul homme. »Au-delà de l’investissement financier, Gsam a également remis des médicaments essentiels, ainsi que du matériel médical (matelas, tensiomètres, fauteuils roulants) aux centres de santé visités au cours de sa tournée.