Lomé, samedi 30 août 2025. Annoncée avec insistance sur les réseaux sociaux, la manifestation appelée par certains groupes de la diaspora n’a finalement pas eu lieu. Dans les rues de la capitale togolaise, le calme a prévalu, signe que la population aspire désormais à la stabilité plutôt qu’aux soubresauts stériles.Alors que les appels en ligne tentaient de rallumer la flamme de la contestation, les Togolais ont fait un autre choix : celui de tourner le dos à la rue pour privilégier la paix. Beaucoup expriment une lassitude face à des mobilisations à répétition qui, loin de changer leur quotidien, ne font souvent que l’aggraver.Comme souvent, les premiers à en subir les conséquences sont les commerçants et petites entreprises. Par crainte de débordements, plusieurs boutiques sont restées fermées samedi. Or, chaque journée de fermeture représente des revenus perdus, des familles inquiètes et des projets retardés. À force de perturbations, c’est l’économie réelle qui trinque, bien plus que ne pèsent les slogans lancés depuis l’étranger.De plus en plus de voix s’élèvent pour réclamer la fin de ces mobilisations sans issue. « Assez de tensions, assez d’injonctions qui ne remplissent pas le panier de la ménagère », entend-on dans les quartiers. Pour la majorité des Togolais, la réalité quotidienne, ce sont les factures à payer, les enfants à éduquer, les projets à concrétiser.En refusant de céder aux appels à la rue, les Togolais affirment un choix de maturité. Ce refus n’est pas un renoncement, mais une volonté d’avancer autrement, de construire plutôt que de détruire. Le calme de ce samedi illustre une tendance plus profonde : celle d’un peuple qui choisit la stabilité comme socle de son avenir.