La lutte contre le dopage ne se limite pas aux contrôles, elle passe avant tout par la prévention et la formation. C’est le message qu’a fait passer l’Organisation nationale antidopage de Côte d’Ivoire (Onad-ci), en partenariat avec la Fédération ivoirienne d’Athlétisme (Fia), lors d’une session de sensibilisation tenue le samedi 30 août 2025, à l’Institut National de la Jeunesse et des Sports (Injs) de Marcory.Plus de 75 participants à savoir des étudiants, des entraîneurs, des agents de contrôle antidopage (Acd) et escortes, ont été outillés sur les règles antidopage, les substances interdites, ainsi que les dangers sanitaires liés à leur consommation.« La lutte antidopage ce n’est pas seulement sanctionner, c’est aussi éduquer. Nous voulons former des athlètes responsables, conscients que leur santé est leur premier capital », a déclaré la professeure Aïssata Diakité, présidente de l’Onad-ci.L’expert Emile N’Goran, agent de contrôle international auprès de l’Agence mondiale antidopage (Ama) et de l’International Testing Agency (ITA), a rappelé que le dopage est à la fois, une tricherie et un danger pour la vie des sportifs. Selon lui, un athlète peut être suspendu sans avoir été testé positif, notamment après trois manquements à ses obligations de localisation.Il a surtout insisté sur les conséquences médicales. « Le dopage peut entraîner des risques graves comme la mort subite, les AVC ou encore l’infertilité. Protéger les sportifs, c’est d’abord leur éviter ces drames », a-t-il indiqué.Cette session de sensibilisation a également permis d’alerter sur les compléments alimentaires souvent utilisés sans précaution. « Certains produits contiennent des substances interdites sans que les athlètes le sachent. Il est donc crucial d’apprendre à lire les étiquettes et à se renseigner avant consommation », a-t-il ajouté.Pour la Fédération Ivoirienne d’Athlétisme, représentée par son directeur technique Poda Sié, cette initiative vient renforcer l’accompagnement des sportifs. « Nos athlètes doivent être prêts non seulement à performer, mais aussi à affronter les contrôles en toute sérénité », dit-il.De leur côté, les étudiants de l’Injs ont salué cette formation. « J’ai découvert des choses que j’ignorais totalement, comme le fait que la transfusion sanguine est interdite. Cela m’a beaucoup marqué », s’est félicité Mohamed Camara.Avec ce programme, l’Onad-ci entend bâtir une génération d’athlètes mieux informés et capables de choisir un sport propre, loin des dangers du dopage.Source : Sercom