Alors qu’il a réuni samedi sa plate-forme politique à Kinshasa, le président de la République doit rassembler plutôt au-delà de ce qui apparaît comme son camp politique. Pendant que le pays est sérieusement menacé de « Yougoslavisation » ou de Balkanisation, le camp du président de la République ne peut qu’ être le camp de la Nation (Cana). En tant que garant de la Nation, Fatshi ne doit être associé à un camp de partisans, que représente aujourd’hui l’Union sacrée. La constitution du pays est très claire à ce sujet. Hier peut-être l’existence de l’Union sacrée se justifiait mais aujourd’hui, elle apparaît comme une machine de division et de l’exclusion des Congolais quand l’unité reste pratiquement la seule arme fatale contre les velléités de l’ennemi rwandais et ses complices. On ne le dira jamais assez : la Nation reste au dessus des plateformes et partis politiques, des syndicats et autres clivages. Elle demeure notre dénominateur commun. L’appel du président de la République à la cohésion nationale lancé autrefois est un pas dans la bonne direction. Cela passe par la convocation d’un dialogue précédé des mesures de decrispation. La situation mil