Ce lundi 1ᵉʳ septembre marque la rentrée scolaire. Cette dernière est particulière dans l'est du pays, notamment dans les zones sous occupation du groupe armé AFC/M23. Dans les provinces du Nord et Sud-Kivu, de nombreux parents ont eu du mal à préparer cette rentrée des classes en raison des conditions économiques et sécuritaires. Sur l’artère principale de Bukavu, Juvénal Lushule, père de cinq enfants, marche une liste de fournitures scolaires à la main. « Chaque enfant m’a donné sa liste selon les besoins de son école. Je me suis posé la question : où commencer, comment commencer et où finir. J’ai la volonté d’acheter, mais je n’ai pas d’argent. Les cahiers sont là mais même les vendeurs n'ont pas de clients. Cela touche à la fois les parents et les vendeurs », regrette-t-il. La situation sécuritaire inquiète, explique Koko Pierre, père de trois enfants. « C’est une année très particulière du fait qu’il y a la guerre. Il y avait des pillages et pas de banques. C’est vraiment pénible. C’est trop difficile pour nous les parents qui faisons étudier nos enfants. Cela ne sera pas facile mais nous espérons que ça va aller », explique-t-il. Cette situation est di