Wilfried Zahui considère sa candidature comme un sacerdoce. Fort de cette conviction, le pasteur a indiqué, le samedi 30 août, lors d’une conférence de presse, au sein de son institution religieuse à Angré 8e tranche, que sa volonté de briguer la magistrature suprême est soutenue par un projet de société viable, conçu avec minutie en vue d’apporter de réelles solutions aux préoccupations des Ivoiriens.Dans cette perspective, le berger spirituel a confié que cette candidature qui repose sur des piliers solides et à laquelle, il croit fermement, l’a poussé à se surpasser en rassemblant tous les documents électoraux exigés pour être en lice à l’élection présidentielle d’octobre prochain.« J’ai un projet de société bien pensé, des idées pour apporter ma contribution au développement de la Côte d’Ivoire. Ma candidature n’est donc pas du buzz. Je ne viens pas faire de la figuration. Si ma démarche n’était pas sincère, je ne serais pas aller à la Cei pour déposer mes dossiers en bonne et due forme, auxquels j’ai joint la caution de 50 millions. J’ai aussi réalisé le quota des parrainages exigés », a-t-il fait savoir.Le conférencier a dit avoir réussi à faire le plein des parrainages dans le District autonome d’Abidjan, dans les régions de Gbêkê et du Poro. « Nous avons récolté 68 102 parrainages sur 61 000 demandés par la Cei. Cela a été l’occasion pour mon équipe et moi de vivre les réalités des régions et de créer la proximité avec les populations », s’est-il félicité.Wilfried Zahui, déclinant un pan de son programme de société, a indiqué que son ambition est de faire de la Côte d’Ivoire un État bilingue. « À partir de la classe de CE1, on étudiera l’anglais ou bien, par exemple, le mandarin afin de permettre aux apprenants de se vendre sur le marché du travail après les études et d’être compétitifs sur le plan international et de nous ouvrir au monde », a-t-il affirmé.Il a aussi spécifié que la décentralisation constitue un point essentiel de sa vision. À cet égard, M. Zahui a pris l’engagement, s’il est élu, de décongestionner les villes ivoiriennes à travers la décentralisation de l’administration et la création des entités de production dans les autres localités du pays.« Mon objectif est de faire en sorte que les villes de l’intérieur deviennent des pôles de développement », a-t-il précisé. Avant de faire savoir que la création d’emplois dans les zones reculées de la nation sera un facteur d’absorption du chômage.A propos de la réconciliation, il a affirmé que sa qualité de l’homme de Dieu lui donne l’avantage de pouvoir rapprocher les positions tranchées, d’assouplir les tendances, et de concilier les bords. « Quand on voit les discours de haine et les propos durs sur les réseaux sociaux, on se rend compte que les Ivoiriens ne sont pas encore réconciliés », a-t-il regretté.Le candidat à la candidature a salué les initiatives posées par le pouvoir dans le domaine de la santé. Toutefois, selon lui, des efforts attendent d’être faits au niveau de la Couverture maladie universelle (Cmu) pour que celle-ci soit véritablement efficace pour une prise en charge médicale d’urgence des forces vives.En termes de propositions dans ce secteur, il a émis sa volonté de former des agents locaux dans les zones rurales afin de dispenser les premiers soins aux malades. « Je veux créer des hôpitaux de proximité pour les premiers soins », a-t-il révélé.