L'éditorial d'Adama Koné : Le rythme de la vie et la Présidentielle

L'élection présidentielle en Côte d'Ivoire. Un repère pour beaucoup de personnes. Qu'elles soient de bonne ou mauvaise foi. Quelqu'un doit-il faire crédit à son ami, il lui dit d'attendre après cette échéance. Quelqu'un doit-il répondre à une sollicitation, il évoque la présidentielle, pour retarder son intervention. Tout dernièrement, c'est un artiste qui disait attendre après la consultation du 25 octobre pour sortir son nouvel album.Comme si son inspiration était contenue dans l’enveloppe à glisser dans l’urne et qu’elle allait s’éclore par le dépouillement.Il y a deux mois, beaucoup de rumeurs avaient circulé sur l’année scolaire 2025-2026. La date de la rentrée scolaire, selon ces fausses informations, serait fixée après le 25 octobre.Très vite, la ministre de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, Mariatou Koné, a mis fin à cette mésinformation. Annonçant que rien n’avait changé. Par conséquent, le lundi 8 septembre 2025, deuxième lundi du mois de septembre, était bel et bien le jour maintenu pour la reprise des classes.Dans une semaine donc, les élèves retourneront à l’école. D’ailleurs, le week-end dernier, l’effervescence était perceptible. Les grandes surfaces, les librairies, les marchés grouillaient de monde. Les rayons et étals de tenues, d’articles et de manuels scolaires, sont bien achalandés. Les clients ne manquent pas.Il y a une semaine, le lundi 25 août dernier, nous étions à exactement deux mois de la présidentielle du 25 octobre 2025. A cette date, un des nombreux vols, de Paris, à destination de la capitale économique ivoirienne, Abidjan, affichait complet. Automatiquement, il nous est revenu à l’esprit, la question suivante : comment s’explique cette « ruée » vers une destination que certains disent sujette à des troubles ?En tout cas, les voyageurs de ce jour avaient le visage radieux de se rendre en Côte d’Ivoire. Ivoiriens comme étrangers. Notre voisin, un opérateur économique étranger, nous confiait qu’il avait passé 40 jours de vacances et que c’est avec beaucoup de joie et d’enthousiasme qu’il retournait au bord de la lagune Ebrié. La vérité, c’est que la psychose, que certains politiciens et analystes tentent d’installer dans l’esprit de la population, est une pilule qui ne passe pas.Mieux, les chancelleries installées en Côte d’Ivoire restent confiantes. En effet, chaque mois, ces représentations diplomatiques dressent un baromètre de l’état de sécurité dans le pays de fonction.Selon le niveau de sécurité, le clignotant peut être gris, orange ou vert. Le gris, synonyme de sens interdit, donc de destination déconseillée, l’orange invitant à la prudence, à la vigilance pour tout déplacement et le vert étant le Rien à signaler (Ras).Aujourd’hui, la Côte d’Ivoire se trouve dans la zone verte, encourageant tout voyage et même toute initiative entrepreneuriale. Un optimisme entretenu par le message d’assurance que donnent régulièrement les autorités ivoiriennes.En premier, le Président de la République. Il est d’ailleurs le garant de l’intégrité du territoire et de la sécurité des habitants de cet espace. A chaque sortie, il ne cesse d’appeler les acteurs politiques et les citoyens à la paix. Donnant les garanties d’une consultation sans violence, transparente et crédible.Récemment, au Japon, le Premier ministre, Robert Beugré Mambé, a relayé ce message. Il a souligné au passage, sous forme d’avertissement, qu’aucune déviation sécuritaire ne saurait être tolérée. « Soyez sans crainte, tout se passera bien. Celui qui veut faire le hors-la-loi, aura la loi devant lui », a-t-il lancé, alors qu’il recevait la communauté ivoirienne vivant au Japon.Bien avant lui, dans une interview, à la question de savoir comment les forces de défense participent à un climat de sérénité, à l’approche de la présidentielle, le ministre d’État, ministre de la Défense, Téné Birahima Ouattara répondait : « (...) Le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité prendra toutes les dispositions pour y faire face. Pour ce qui est de la Défense, un dispositif d’alerte, à travers le Comité de Sécurité qui se réunit régulièrement, est mis en place pour prévenir toutes velléités de trouble pouvant engager les Forces Armées de Côte d’Ivoire dans toutes leurs composantes. Le rôle de l’armée, c’est de rester la plus professionnelle possible tout en appuyant les forces de 1re catégorie et 2e catégorie que sont respectivement la Police et la Gendarmerie nationales ».En somme, la Côte d’Ivoire garde le cap en matière de sécurité. Les Ivoiriens, dans leur majorité, savent d’où ils viennent. Personne ne veut revivre le douloureux passé. En dehors de ceux, en minorité, qui en espèrent des dividendes. Aujourd’hui, ces derniers savent que l’option de la force ne peut aboutir. Alors, dans des messages souvent enrobés, ils tentent d’avancer avec des cagoules. Même s’ils sont trahis par leurs propos.Déclarant le jour qu’il ne faut pas de violence. Alimentant la nuit des idées subversives. Sauf que, aujourd’hui, l’État de Côte d’Ivoire est très outillé pour faire face à des fauteurs de troubles. De mémoire, il n’a jamais été observé des politiciens réclamer la libération d’acteurs bien identifiés dans une opération de déstabilisation.Les évènements dans la nuit du 1er au 2 août dernier, à Yopougon, doivent amener à une prise de conscience. Les personnes arrêtées sur le terrain font face, seules, à leur destin. Pendant que la vie continue pour certains de leurs mandataires, encore tapis dans l’ombre. Dieu protège la population et bénisse la Côte d’Ivoire.