Onze ans après la première attaque meurtrière des Forces démocratiques alliées (ADF) à Beni, les familles des victimes continuent de réclamer justice et réparation. Malgré les procès sporadiques, l’impunité persiste et le nombre exact de victimes reste inconnu. La population de Beni, dans la province du Nord-Kivu, a commémoré, mercredi 15 octobre 2025, le onzième anniversaire des massacres de civils en ville. Ce jour-là, en 2014, au moins 33 personnes avaient été tuées lors d’une incursion attribuée aux ADF, un groupe armé affilié à l’État islamique. Cette première attaque urbaine avait plongé toute la population dans le deuil. Chaque année, les Congolais se souviennent encore de cet événement tragique. Les familles des victimes se recueillent au cimetière de Masiani, où reposent les personnes tuées lors de cette nuit sombre. Ce mercredi, des travaux d’assainissement ont été organisés au mausolée dédié aux victimes. « Ce jour-là, plusieurs de nos proches ont été tués. Chaque année, nous venons entretenir leurs tombes. Moi, j’ai perdu ma femme, mon frère et ma tante. J’ai moi-même été blessé par balle et je suis devenu handicapé », a témoigné Kasereka Mupika,