Le compte à rebours est lancé en Guinée Bissau ! La campagne pour les élections présidentielle et législatives programmées au 23 novembre 2025 s’est ouverte ce samedi pour 3 semaines. Pour ces échéances électorales, le principal enjeu reste la stabilité politique malgré quatre coups d’État et 17 tentatives de putsch que le pays a connues. Dans quelques semaines, 860.000 Bissau-guinéens devront élire un président et 102 députés. Parmi les 12 candidats, le président sortant Umaro Sissoco Embaló. En effet, le règlement de la loi est claire. On commence le processus à la cour constitutionnelle. Si vous prenez par exemple le cas du Sénégal, l’ancien président Macky Sall n’a pu rien changer de ce que le conseil constitutionnel a décidé. C’est la même chose ici. Les magistrats sont indépendants et le respect de la constitution est un impératif pour moi », a indiqué le président Bissau Guinéen répondant à la question, lors d'une interview avec des confrères en marge de l'ouverture de la campagne. Cette interpellation est relative à une possibilité de tension dans le pays suite à d’éventuelles manifestations liées au rejet de la candidature du principal opposant du pays, le leader du PAIGC, Domingos Simões Pereira. Le président Umaro Sissoco Embaló rappelle qu’en Guinée Bissau, les magistrats sont totalement indépendants et qu’il n’interfère aucunement sur les décisions rendues par la justice. « Chez nous en Guinée, tout ce que les magistrats ont décidé même contre moi, nous allons l’accepter. C’est le cas quand j'ai gagné les élections. J'ai passé neuf mois dans une bataille juridique. Donc, les présidents et les vice-présidents de la cour suprême sont tenus de leur manière à travers un collège de magistrats. Donc ni moi, ni l'opposition, ne pouvons influencer la justice », a-t-il ajouté. « Le désordre et la pagaille, c’est terminé ! » Le président sortant, en perspective des élections du 23 novembre prochain, rassure que le scrutin sera apaisé. Malgré des intentions de manifestations dans le pays, Umaro Sissoco Embaló promet que le pays ne va jamais sombrer sous son magistère : « Je peux vous assurer que les élections vont se dérouler d'une manière pacifique. Et d’ailleurs, il n’y aura pas de tension car moi, tant que je suis à la tête de ce pays, je ne l’accepterai jamais », précise le président Embalo. Pas de troisième mandat… « Je ne suis pas dans la stratégie de troisième mandat »! C’est la phrase que le président sortant a lâché lors de cette interview. Selon Umaro Sissoco Embaló, la politique n’est pas une fin en soi : « J'ai choisi de faire la politique parce que mon pays était en danger pour n'importe quoi. Et quand c'est terminé, je vais reconnaître que c'est terminé! Des gens ont tenté un coup d'État en 2021 avant d’être jugés. Et puis deuxièmement, il y a des gens qui ont essayé. Nous sommes dans un pays démocratique. J’ai été élu à travers les urnes et mon remplaçant le sera aussi. Notre tradition démocratique doit être préservée… », a-t-il déclaré. www.dakaractu.com