Rapport annuel 2024 : Le GIABA liste les manques à gagner en matière de LBC/FT

Rapport annuel 2024 : Le GIABA liste les manques à gagner en matière de LBC/FT

Le Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA) a dévoilé son rapport annuel 2024 lors d’une session organisée à Dakar le 26 août 2025. Cette présentation a réuni ambassadeurs, partenaires techniques et financiers, ainsi que des représentants des médias de la région. L’étude menée par le GIABA analyse en profondeur les cadres réglementaires et les bénéficiaires effectifs des personnes morales dans les pays membres, afin d’évaluer leur conformité aux normes internationales, notamment celles du Groupe d’action financière (GAFI).

Elections au dernier quadrimestre 2025 : Près de 11% des africains iront aux urnes

Elections au dernier quadrimestre 2025 : Près de 11% des africains iront aux urnes

L'année 2025 verra un nombre conséquent d'élections organisées en Afrique, notamment sur le dernier trimestre, avec des consultations essentielles dans plusieurs pays. De septembre à décembre, plusieurs nations devront choisir leurs dirigeants, législateurs et parfois leur cadre constitutionnel. Ces échéances concernent une population totale d'environ 164 millions d'habitants, soit près de 11% des Africains.

Imam Seydou Touré (spécialiste de l’observation lunaire à Bondoukou): "Observer la lune est un rituel sacré et prophétique"

Imam Seydou Touré (spécialiste de l’observation lunaire à Bondoukou): "Observer la lune est un rituel sacré et prophétique"

Comment a commencé l’aventure de l’observation traditionnelle de la lune ?Au départ, emporté par la folie de la jeunesse, je ne m’intéressais pas à cette science pratiquée par mon père. Il avait lui-même été initié par mon grand-père, bâtisseur de la célèbre case de Samory à Bondoukou. C’est un oncle qui m’a encouragé à apprendre auprès de mon père. J’ai accepté, sans grande conviction. Mais c’est à la mort de mon père que j’ai véritablement pris conscience de l’importance de cette mission. Depuis 1976, j’observe la lune avec ferveur et humilité.Pourquoi l’observation de la lune est-elle si importante dans la tradition islamique ?L’observation de la lune a une dimension hautement spirituelle. Car la lune tient une place importante dans la manifestation de la foi musulmane. C’est donc un pilier fondamental dans notre pratique religieuse. C’est elle qui détermine le début et la fin du Ramadan, mais aussi d’autres mois sacrés dans le calendrier hégirien. C’est une tradition prophétique que nous perpétuons avec dévotion, car le Prophète Mohammed (paix et bénédictions sur lui) lui-même disait : « Jeûnez à sa vision et rompez le jeûne à sa vision ». Ce n’est donc pas seulement une question de calcul, mais un acte spirituel et communautaire. C’est une manière pour nous de perpétuer l’héritage du Prophète (Paix et bénédictions sur lui), avec foi et patience.Lors de vos observations lunaires, travaillez-vous en solitaire ou en collaboration avec une équipe ?**media[251234]**L’observation est un exercice solitaire mais jamais isolé. Je scrute le ciel seul, mais je m’entoure de témoins pour valider l’apparition. Dès le 29e jour du mois lunaire, nous sommes attentifs. Si rien n’est visible, nous attendons le 30e jour. C’est un moment de partage avec les autres imams, les aînés, les fidèles. Chacun apporte son regard. Certains ont développé une vision perçante, d’autres savent lire les mouvements de l’astre en fonction des saisons. C’est une science communautaire, mais aussi une fraternité. Il y a un secret dans tout cela, un dialogue intime entre l’homme et la création.Quelles sont les méthodes que vous utilisez pour observer la lune ?Ce sont des calculs et des repères astrologiques traditionnels. Chaque saison, chaque alignement céleste a une signification. Sur les 12 mois de l’année, nous savons tous qu’il y a un mois consacré pour l’observation de la lune, en l’occurrence le Ramadan. Selon les dispositions astrales, je sais où regarder. Selon sa position par rapport au soleil, selon aussi les saisons (pluvieuse ou sèche), les mouvements des nuages, l’humidité de l’air, la clarté du ciel, la lune a une position particulière. En gros, la nature a ses codes et il faut être initié pour les déchiffrer. C’est un savoir complexe, mais profondément en lien avec les éléments. C’est donc un ensemble de prédispositions et de préceptes astraux qui me permettent d’observer la lune. Il faut être bien initié pour maîtriser toutes ces techniques.Combinez-vous les techniques traditionnelles avec celles dites modernes ?Aujourd’hui, certains utilisent des jumelles, parfois un télescope et suivent les données astronomiques pour orienter leurs recherches. Moi, je ne combine pas les méthodes traditionnelles avec celles dites modernes. J’observe à l’œil nu, avec patience, dans la prière et l’invocation jusqu’à ce que le croissant très fin apparaisse.Pourrait-on penser que vous êtes opposé à la science en refusant d’utiliser les techniques modernes ?Je ne suis pas opposé à la science. Bien au contraire. L’astronomie islamique est ancienne et riche. Aujourd’hui, les éphémérides et les calculs sont des guides utiles. Mais dans notre tradition, l’observation directe reste essentielle. On peut utiliser la science comme un complément, pas comme un substitut. Cela permet d’équilibrer foi et raison.N’y a-t-il pas quelque chose de mystique, d’occulte dans votre technique ?(Rires) C’est avec le Saint Coran que je travaille. Il n’y a pas d’autres choses derrière.Depuis quelle position observez-vous la lune. A la maison ? Sur une montagne ? En forêt ou tout simplement en esprit ?L’observation de la lune se fait depuis la case sacrée de mon grand-père. C’est là que mon père m’a initié. On l’appelle communément la case de Samory Touré car mon grand-père l’avait construite pour accueillir l’emblématique conquérant. C’est là que je prie avec le chapelet. Cette année, par exemple, au début du mois de jeûne, ça n’allait pas. Je ne voyais que du noir, mais comme la Côte d’Ivoire comptait sur moi, j’ai fait l’effort d’y aller. Arrivé là-bas, je me suis mis à prier avec mon chapelet. Tout d’un coup, tout était éclairé dans la case. C’était l’apparition de la lune. Ce jour-là, plus de 300 personnes ainsi que des journalistes m’ont accompagné. Je suis sorti et je leur ai indiqué l’endroit où la lune est apparue.**media[251233]**Y a-t-il parfois des divergences de dates avec d’autres régions ou pays ? Comment gérez-vous cela ?C’est la même lune qu’on voit et moi mon travail, c’est d’informer l’imam de ma mosquée. Ensuite, il transmet l’information au Conseil supérieur des imams (Cosim) qui recoupe les informations avant de faire une déclaration officielle. Généralement, je suis dans la bonne révélation. Il faut dire que le signe principal est l’apparition du hilal, le croissant lunaire très fin, juste après le coucher du soleil. Il doit être visible à l’œil nu et sa position doit correspondre aux données astronomiques prévues. Mais attention, une erreur est possible. C’est pourquoi je ne fais jamais d’annonce précipitée.Certains estiment que l’observation humaine est devenue obsolète face à la science. Que leur répondez-vous ?L’apparition de la lune est un phénomène divin. Une année, il y a un ministre de la République et sa délégation qui sont venus avec des appareils, mais ils n’ont rien vu. Je suis allé me mettre à l’endroit où je me positionne pour regarder. Au bout de quelque temps, je leur ai montré la lune qu’ils ne voyaient pas avec leurs appareils modernes. A ceux donc qui pensent que ma technique est obsolète, je leur dis que la foi ne se vit pas uniquement avec des chiffres. L’observation de la lune n’est pas seulement un acte technique, c’est un acte spirituel, un lien entre le croyant et la création. Le Prophète (paix et bénédictions sur lui) observait la lune sans ordinateur. Cette tradition nous rappelle l’humilité, la patience et la contemplation. La science est un outil, mais l’expérience humaine reste irremplaçable.Comment appréhendez-vous votre rôle d’observateur lunaire ?J’avoue que cela est une grande responsabilité lorsqu’arrive la période du Ramadan. Tout le monde compte sur moi et cela suscite tout de même des pressions. A deux jours de l’apparition de la lune, je reçois des appels de partout pour savoir si j’ai vu la lune. Cela me fatigue. Je n’arrive même pas à manger et même quand je lis mon Coran, je ne suis pas concentré parce que toute la population compte sur moi. Aujourd’hui, le fait d’observer l’apparition de la lune m’a rendu populaire. Je n’aime pas ça, car je suis discret de nature. Mais c’est la voie que j’ai choisie et je l’assume en toute responsabilité, dans la foi et la prière.Avez-vous parfois des visions liées à l’avenir, notamment lors de vos veillées lunaires ?(Rires) Je suis musulman et je respecte les limites. Les anciens faisaient des sacrifices pour conjurer les mauvais présages lorsqu’il y avait des signes de malheur. Il m’arrive de percevoir des choses. Vous me demandez si les signes étaient bons pour la présidentielle d’octobre 2025. Eh bien, je ne dirai rien... Mais je prie avec un livre sacré, différent du Coran, écrit par mon grand-père dans les années 1900. Il m’aide à intercéder auprès de Dieu dans les moments cruciaux. Aujourd’hui, je prie pour que cette élection se passe dans la paix.Les jeunes s’intéressent-ils à cette tradition ? Formez-vous une relève ?Oui, certains jeunes s’y intéressent, surtout ceux qui sont proches des cercles religieux. Je prends le soin de les former, de leur transmettre des repères, des postures, les moments propices. Mais ce n’est pas toujours facile. Beaucoup, y compris mes fils, sont happés par le numérique et se méfient de ce qu’ils considèrent comme «archaïque». Il faut les convaincre que c’est une sagesse vivante. Moi-même je suis passé par ce sentiment lorsque mon père voulait m’initier. Mais j’ai espoir qu’un jour, un de mes fils prenne la relève.Quelles qualités spirituelles faut-il avoir pour devenir un bon observateur de lune ?Il faut être pieux, discipliné, humble. Je me considère encore comme un élève coranique. Je ne prétends pas tout maîtriser. C’est le grand imam Koudouss Timité qui a écrit ‘’bismillah’’ sur ma main. Quand je rentre dans la maison, j’appelle toujours Dieu pour trouver la lune. Ce n’est pas tout le monde qui peut le faire. Tout est la volonté de Dieu. Je vais vous faire une confidence. Une fois, j’ai vu la lune ici, à Bondoukou, avant même les autorités religieuses d’Arabie saoudite. Ils pensaient que j’étais dans l’erreur, mais après vérification, ils ont reconnu ma justesse. Cela a davantage renforcer la notoriété de Bondoukou. C’est pour vous dire que Dieu est le seul maître. Ce n’est pas moi, c’est Dieu qui dispose.**media[251236]**Ne craignez-vous pas que ce savoir ancien disparaisse avec le temps ?C’est une crainte légitime. Les modes de vie changent. Le lien avec la nature se perd. Cette tradition peut disparaître si nous ne faisons rien. Il faut donc des relais, une volonté collective de sauvegarde et surtout une valorisation de ces savoirs au sein de la société.Que faudrait-il faire, selon vous, pour préserver et transmettre ce savoir traditionnel ?Il faudrait que l’État, les collectivités et les communautés religieuses collaborent pour documenter, enseigner et même institutionnaliser ces pratiques. Pourquoi ne pas intégrer cela dans les écoles islamiques ? Organiser des ateliers, créer des archives audiovisuelles, encourager les jeunes à y participer dès le bas âge. Ce n’est qu’à ce prix que notre héritage sera sauvé.Grâce à vous, la Côte d’Ivoire est aujourd’hui une référence en matière d’observation traditionnelle lunaire. L’État vous accompagne-t-il dans votre mission ?Je ne perçois rien de l’État et je ne demande d’ailleurs rien. Toutefois, tout geste, de toute personne, reconnaissant ce que j’apporte à la communauté musulmane de Côte d’Ivoire, est le bienvenu. C’est pourquoi j’aimerais ici témoigner ma reconnaissance à toutes ces bonnes volontés qui agissent ainsi et en particulier au maire de Bondoukou, Anzoumana Ouattara, qui m’a offert une nouvelle moto. Je n’ai pas besoin de grand-chose. Ma richesse, c’est la foi.Quel message souhaitez-vous passer à la jeunesse qui ne comprend pas encore la portée sociale de l’observation lunaire ?Je dirais aux jeunes de ne pas tourner le dos à leur culture. Le monde moderne n’est pas incompatible avec nos traditions. Au contraire, il nous appartient de les faire dialoguer. Observer la lune, ce n’est pas seulement voir un astre, c’est comprendre que la foi se vit aussi dans la nature, dans la patience et dans l’écoute des anciens. Que chacun fasse sa part et notre héritage vivra.Interview réalisée à Bondoukou parSERGES N’GUESSANTPHOTO : HONORE BOSSON###---####accrocheÀ 76 ans, l’imam Seydou Touré, père de 9 enfants, deux épouses, incarne à Bondoukou un savoir ancestral qui défie le temps et la modernité. Spécialiste reconnu de l’observation traditionnelle de la lune, il joue un rôle central dans la détermination du début et de la fin du Ramadan en Côte d’Ivoire. Rencontre avec ce sage discret mais influent, héritier d’un savoir pluriséculaire transmis par son père qui, lui aussi, avait été initié par son père.

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Les Français Alexandre Sarr, Zaccharie Risacher, Guerschon Yabusele et Bilal Coulibaly comptent parmi les 28 joueurs NBA en lice avec leur pays à l'Euro 2025. Un tournoi majeur disputé avec les règles internationales légèrement différentes de celles qui régissent les matches de la Ligue nord-américaine. Voici les principales différences.

Éliminatoires Ligue des champions féminine Caf: L’Asec veut enchaîner face à l’Usfa ce vendredi après-midi

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Les éliminatoires du groupe A de la Ligue des champions de football féminin de la Caf battent leur plein au stade Charles Konan Banny de Yamoussoukro.L’Asec Mimosas, champion de Côte d’Ivoire de football féminin, représentant le pays, sera face aux Burkinabè de l’Union sportive des forces armées (Usfa), cet après-midi (15h).Les Mimos dames, premières de la poule A et déjà qualifiées pour les demi-finales, en raison des deux défaites enregistrées par l’As Gnn du Niger, entendent terminer cette phase de poules en tête du peloton. Pour cela, elles n’ont pas d’ alternative que de se défaire des Burkinabè au soir de ce match.Les Ivoiriennes qui sont difficilement entrées dans leur match lors de la rencontre inaugurale doivent convaincre cet après-midi et poursuivre sur leur dynamique de victoire.Dans le groupe B, Bayelsa Queen du Nigeria affrontera les Togolaises de l’Asko sur la pelouse du lycée scientifique de Yamoussoukro.Pour sa deuxième participation à ce tournoi de la Caf, Bayelsa se comporte plutôt bien dans ce groupe. L’équipe est toujours en tête de la poule B, avec six points récoltés après deux performances réalisées en autant de sorties.Les Nigérianes sont talonnées par Police Ladies du Ghana, 2e avec trois points. Ces dernières partagent le même nombre de points avec leur adversaire du jour, Sam Kelly du Bénin.Du coup cette journée devient capitale, puisqu’elle permettra au vainqueur de cette confrontation entre Ghanéennes et Béninoises d’accéder au carré d’as.

Côte d’Ivoire Skate : Ahmad Swaidan, roi de la saison

Côte d’Ivoire Skate : Ahmad Swaidan, roi de la saison

Côte d’Ivoire Skate, la fédération sportive ivoirienne qui regroupe le roller, la trottinette, le patinage et autres disciplines de glisse, a organisé le 24 août 2025, la grande finale nationale de skateboard, à Gonzagueville, dans la commune de Port-Bouët.La compétition, supervisée par Aké Raïssa, représentant le ministère des Sports et du Cadre de vie, s’est déroulée en présence de nombreux passionnés de sports de glisse. Trois épreuves majeures étaient au programme : Best Tricks, Highest Ollie et Game of Skate.Au Best Tricks, Ahmad Swaidan n’a pas eu d’adversaire. Il a présenté des figures telles que le Kickflip, le Halfcab flip, le Fakie shuvit 360, le Backside 180 et le Frontside 180, qui ont émerveillé aussi bien les partenaires que les concurrents. Swaidan a démontré qu’il a un niveau technique acceptable.**media[251219]**Dans l’épreuve du Highest Ollie, c’est Aly Ashour qui s’est imposé avec un magnifique saut de cinq planches. Il a devancé Ahmad Swaidan qui a franchi quatre planches. Quant à Oyedele Issouf, il n’a pu en sauter qu’une.Enfin, l’épreuve du Game of Skate a permis à Swaidan de s’imposer une fois de plus, le consacrant définitivement champion de Côte d’Ivoire de la saison. Aly Ashour termine vice-champion, tandis qu’Oyedele Issouf complète le podium à la troisième place.Une belle année sportive qui en annonce une autre, placée sous le signe des Jeux olympiques de la jeunesse (Dakar 2026).