Présidentielle d’octobre 2025 : Le Coscelci dénonce une prolifération de fausses informations sur les réseaux sociaux

Présidentielle d’octobre 2025 : Le Coscelci dénonce une prolifération de fausses informations sur les réseaux sociaux

Le Consortium des organisations de la société civile pour les élections en Côte d’Ivoire (Coscelci) a présenté, le dimanche 26 octobre 2025, les conclusions de sa mission d’observation de l’élection présidentielle du 25 octobre.Cette mission a mobilisé 60 observateurs déployés sur le terrain, couvrant 180 bureaux de vote — soit trois par observateur — ainsi que trois observateurs en ligne chargés du suivi des réseaux sociaux.S’exprimant au siège du Forum de la société civile d’Afrique de l’Ouest – section Côte d’Ivoire (Foscaoci), à Cocody-Angré, Drissa Soulama, coordonnateur du Coscelci, a dressé un bilan globalement satisfaisant du scrutin, tout en relevant plusieurs incidents.Selon lui, dans les 60 bureaux de vote observés, le matériel électoral était disponible et la présence des forces de l’ordre était assurée aux abords des centres visités.Cependant, le monitoring des réseaux sociaux a révélé une tout autre réalité. Drissa Soulama a dénoncé « une prolifération de fausses informations construites pour manipuler l’opinion et entretenir la confusion ».Selon le coordonnateur, ces manipulations se sont traduites par l’usurpation d’identités de médias crédibles, la diffusion de faux communiqués et de contenus falsifiés.« Des comportements inauthentiques coordonnés ont également été observés, avec la reproduction mécanique des mêmes textes et visuels », a-t-il ajouté.Sur le terrain, plusieurs incidents ont été relevés :la destruction de matériels électoraux à Tiébissou, le refus d’accès à certains observateurs à Ferkessédougou et Béoumi, la délocalisation de plusieurs centres de vote regroupés à l’école Henriette Dagri Diabaté de Gagnoa, l’intimidation d’observateurs à Béoumi, la fermeture anticipée de bureaux de vote à Issia, Duékoué et Tiébissou, ainsi que des dysfonctionnements de kits d’authentification biométrique dans plusieurs localités (Tabou, Ferké, Agnibilékrou...).Face à ces constats, le Coscelci a formulé plusieurs recommandations.Il invite le gouvernement à renforcer la lutte contre la désinformation, qui « alimente la peur, intimide les électeurs et réduit leur participation au vote ».La Commission électorale indépendante (CEI) est quant à elle exhortée à améliorer la fiabilité du matériel électoral, notamment les tablettes d’authentification.Enfin, le Coscelci encourage les partis politiques et les candidats à privilégier le dialogue et la concertation afin de prévenir toute forme de violence, et à sensibiliser leurs partisans au respect de la vie humaine ainsi qu’à la préservation des biens publics et privés.Pour mémoire, le Coscelci regroupe six organisations de la société civile :l’Association des femmes juristes de Côte d’Ivoire (AFJCI), le Comité d’éthique, de veille et d’autorégulation du code de bonne conduite des organisations de la société civile impliquées dans le processus électoral (CEVA), la Coalition de la société civile pour la paix et le développement démocratique en Côte d’Ivoire (COSOPCI), le Forum de la société civile d’Afrique de l’Ouest – section Côte d’Ivoire (FOSCAOCI), l’Initiative de dialogue et de recherche-action pour la paix (INDIGO Côte d’Ivoire) et l’Observatoire ivoirien des droits de l’homme (OIDH).Ahua Kouakou

Présidentielle 2025 / Pour renforcer le processus électoral : La mission conjointe Cedeao-Ua formule des recommandations clés

Présidentielle 2025 / Pour renforcer le processus électoral : La mission conjointe Cedeao-Ua formule des recommandations clés

Trois jours après la présidentielle du 25 octobre 2025, la Mission conjointe d’observation électorale de la Cedeao et de l’Union africaine (Ua), conduite par Son Excellence le Professeur Oluyemi Oluleke Osinbajo, ancien vice-président du Nigéria, a rendu publique sa déclaration préliminaire ce lundi à Abidjan. Composée de 15 observateurs à long terme et de 240 observateurs à court terme déployés sur l’ensemble du territoire, la mission salue un scrutin calme, pacifique et ordonné, tout en relevant plusieurs défis logistiques ayant affecté le bon déroulement du vote dans certaines localités. Selon le rapport préliminaire, environ 32 % des bureaux de vote observés ont connu des retards d’ouverture. Ces retards seraient dus à la livraison tardive du matériel électoral, à des pannes d’équipements biométriques, ainsi qu’à l’absence ou au retard de certains agents électoraux. « Malgré des ouvertures ponctuelles et bien coordonnées dans la plupart des lieux, un tiers des bureaux ont démarré tardivement en raison de déficiences organisationnelles et logistiques », a indiqué le Professeur Osinbajo. Les localités de Boundiali, Bongouanou, Yamoussoukro et Adzopé figurent parmi celles où des retards significatifs ont été observés.**media[258020]**Fermeture et dépouillement : un processus globalement transparentLes observateurs ont rapporté que la plupart des bureaux de vote ont fermé à l’heure prévue, avec un dépouillement immédiat et transparent. Selon le rapport, 57 % des bureaux ont fermé à 18h00, tandis que 43 % ont prolongé les opérations à cause des retards enregistrés le matin. « Dans la quasi-totalité des localités visitées, la fermeture s’est déroulée dans le calme et la transparence, sous la supervision d’agents de sécurité présents mais discrets », note les observateurs. Ils soulignent également que : « Le dépouillement, effectué en présence des agents et observateurs, s’est généralement tenu dans une atmosphère paisible et ordonnée. Toutefois, quelques incidents isolés ont été signalés, notamment à Divo, où des observateurs n’ont pas été autorisés à photographier les résultats affichés, limitant ainsi la documentation du processus ».Des recommandations fortes pour améliorer la logistique et l’inclusion électoraleFace à ces constats, la Mission conjointe Cedeao-UA formule plusieurs recommandations aux autorités électorales ivoiriennes : Assurer la livraison nocturne des matériels de vote avant le scrutin ; renforcer la coordination logistique dès les premières heures du jour de vote ; prévoir des équipes de remplacement pour pallier les absences d’agents électoraux ; former davantage le personnel électoral sur le secret du vote et la gestion fluide des électeurs. La mission encourage également la prise en compte des personnes handicapées dans les dispositifs électoraux, afin de garantir une participation inclusive aux futures élections législatives.Une faible présence des représentants de candidatsLa mission a également noté la faible présence des représentants de quatre des cinq candidats dans plusieurs bureaux de vote observés. Une situation qui, selon elle, peut affecter la perception de transparence du processus électoral. La mission conjointe appelle à un renforcement du cadre juridique pour mieux réglementer la période pré-campagne, l’utilisation des ressources de l’État et le financement public et privé des partis politiques. Elle recommande aussi que les accords issus du dialogue politique soient intégrés dans les lois nationales pour consolider la stabilité démocratique du pays.Appel au calme et à la responsabilitéEn conclusion, la Mission Cedeao-UA a salué le calme et la maturité démocratique des Ivoiriens tout en lançant un appel à la retenue. « Nous exhortons toutes les parties prenantes, en particulier les candidats, leurs partisans et les citoyens, à attendre patiemment la proclamation officielle des résultats et à s’abstenir de toute déclaration susceptible de troubler la paix, conformément à la loi », a déclaré le Professeur Osinbajo.En marge de la déclaration, la Mission a tenu des consultations avec le Groupe des ambassadeurs africains, les représentants de l’Union européenne, des organisations de la société civile et des missions internationales d’observation électorale, notamment l’Organisation internationale de la Francophonie (Oif) et le Forum des aînés d’Afrique de l’Ouest (Waef). La rencontre avec les médias a enregistré la présence de l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan, du Représentant spécial du Secrétaire général de l’Onu pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, Leonardo Santos Simão, ainsi que de plusieurs chefs de missions diplomatiques accrédités en Côte d’Ivoire.

Après les plantations, où va le caoutchouc ivoirien ? : Itinéraire d’un produit très prisé en Asie

Après les plantations, où va le caoutchouc ivoirien ? : Itinéraire d’un produit très prisé en Asie

Le caoutchouc ivoirien, troisième producteur mondial et premier d’Afrique, est principalement destiné aux marchés asiatiques, en particulier la Chine, la Corée du Sud et la Malaisie. Ces pays concentrent environ 89% de la transformation mondiale du caoutchouc naturel, notamment pour les industries du pneumatique, de l’automobile, du câble, de la chaussure et du médical. Mainland Group, un des acteurs importants en Côte d’Ivoire, dispose d’une capacité de transformation de 480 000 tonnes par an, soit près de 30% de la capacité nationale.

Paul Biya, du MENA à la Primature puis au Palais : Le règne sans fin d’un « Jules César » africain

Paul Biya, du MENA à la Primature puis au Palais : Le règne sans fin d’un « Jules César » africain

Celui que le Conseil Constitutionnel camerounais vient de confirmer sa réélection à 53,66% pour un 8e mandat, ce lundi 27 octobre 2025, est un homme qui vient de très loin. Paul Barthélémy Biya n’est sans doute pas né de la dernière pluie. Le nonagénaire devra encore « bienveillamment » régner sur le Cameroun jusqu’en 2032. A 92 ans, l’enfant prodige de Mvomeka’a honore la classe des hommes d’Etat des périodes d’indépendance.

Présidentielle 2025/Résultats provisoires: L’UHR félicite le candidat proclamé vainqueur

Présidentielle 2025/Résultats provisoires: L’UHR félicite le candidat proclamé vainqueur

L’Union des Houphouëtistes pour la République (UHR) a publié ce lundi 27 octobre 2025 une déclaration officielle à l’issue de l’élection présidentielle du 25 octobre 2025. Dans son communiqué signé de son président, M. Valy Touré, l’organisation salue le bon déroulement du scrutin, qu’elle qualifie de preuve de la maturité politique du peuple ivoirien et de la solidité des institutions républicaines.Pour l’UHR, cette élection, marquée par le calme et la sérénité, reflète la volonté collective des Ivoiriens d’inscrire la démocratie ivoirienne dans la stabilité et la continuité. L’Union a tenu à exprimer sa satisfaction face à l’esprit de responsabilité dont ont fait preuve l’ensemble des acteurs politiques, les institutions électorales et les forces de l’ordre tout au long du processus.Des félicitations à l’endroit du président rééluAu nom de ses membres et du bureau exécutif national, l’UHR a adressé ses vives félicitations à Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara, pour la confiance renouvelée que lui a témoignée le peuple de Côte d’Ivoire à travers les urnes.Selon la déclaration, cette victoire traduit « l’attachement profond des Ivoiriens aux valeurs de paix, de stabilité et de développement, chères au Père de la Nation, le Président Félix Houphouët-Boigny ».L’organisation se réjouit que le choix du peuple ait confirmé la voie du progrès économique et social tracée ces dernières années. Elle estime que la réélection du Chef de l’État est le signe d’une adhésion massive à son projet de société fondé sur la croissance, la solidarité et la cohésion nationale.Des encouragements aux candidats malheureuxFidèle à son esprit d’équilibre et de dialogue, l’UHR a également tenu à saluer l’attitude républicaine des candidats non retenus. Dans sa déclaration, M. Valy Touré les a félicités pour avoir accepté le verdict des urnes, conformément à l’esprit du point 9 des dix propositions de l’UHR pour des élections apaisées et équitables.Cette posture, souligne-t-il, « contribue à renforcer la crédibilité de notre processus électoral et à consolider l’unité nationale ».Pour l’UHR, la compétition politique, bien que nécessaire, doit toujours s’inscrire dans un cadre de respect mutuel et de patriotisme. L’organisation considère ainsi que l’acceptation du résultat par tous les candidats constitue une victoire collective pour la démocratie ivoirienne.Appel à l’unité et à la cohésion nationaleDans la dernière partie de son message, l’Union des Houphouëtistes pour la République a lancé un appel vibrant à toutes les forces vives de la Nation : partis politiques, société civile, jeunesse, femmes, chefs traditionnels et religieux. Elle invite chacun à se rassembler autour du Président élu afin de poursuivre l’œuvre de construction d’une Côte d’Ivoire unie, prospère et fraternelle.« L’heure est à la responsabilité, au dialogue et à la tolérance », a insisté Valy Touré, soulignant que la consolidation de la paix et de la cohésion sociale demeure le socle du développement.L’UHR a réaffirmé son engagement à demeurer une force de propositions et d’actions en faveur de la démocratie et du progrès national. Fidèle à l’héritage de Félix Houphouët-Boigny, le mouvement prône une Côte d’Ivoire rassemblée dans la paix, le travail et l’amour de la patrie.

Yacouba KONÉ

Yacouba KONÉ

Son Excellence, Monsieur Tiémoko Meyliet KONE, Vice-Président de la République de Côte d’Ivoire, et Madame, frères, sœurs et enfants à Abidjan, Bouaké, Tafiré et Ferké ;Veuve Fatoumata Gon COULIBALY, frères, sœurs et enfants à Abidjan et Korhogo ;Veuve Adja Lamissa KONÉ née Korotoum Djeneba COULIBALY, enfants et petits-enfants à Abidjan, Korhogo, Paris et Genève ;Ainsi que les familles alliées SIDIBÉ, COULIBALY Kodan, SISSOUMA, OUATTARA, N’GOUAN, KONAN, CISSÉ,Ont la profonde douleur d’annoncer le décès de leur fils, frère, père, oncle, cousin et amiYacouba KONÉ, Ex-agent de la BCEAO, à la retraite, Ex-Président du Sirroco FC de San Pedrosurvenu le dimanche 26 octobre 2025 à Korhogo.Programme des cérémonies funérairesMardi 28 octobre 2025:Lecture coranique de 20h à 22h au domicile familial sis à Korhogo résidentiel 2, derrière le lycée moderne.Mercredi 29 octobre 2025:• Levée de corps à 11h00 à la morgue du CHR de Korhogo ;• Prière mortuaire après la prière de 13h (Zohr) à la mosquée Djelisso du quartier Soba• Inhumation au cimetière Djandèra,suivie des cérémonies du 3ᵉ et du 7ᵉ jour à la mosquée Djelisso

Présidentielle 2025 : Simone Gbagbo prend acte des résultats et réclame une réforme du système électoral

Présidentielle 2025 : Simone Gbagbo prend acte des résultats et réclame une réforme du système électoral

Suite à la proclamation des résultats provisoires de l’élection présidentielle du 25 octobre 2025 par la Commission Électorale Indépendante (CEI), la candidate du Mouvement des Générations Capables (MGC), Docteure Simone Ehivet Gbagbo, s’est exprimée dans une déclaration solennelle depuis Abidjan, le 27 octobre 2025. Si elle reconnaît ne pas être arrivée en tête du scrutin, l’ancienne Première Dame prend acte des résultats tout en soulignant que « le combat mené n’a pas été vain ».Simone Gbagbo a salué le peuple ivoirien pour son engagement et a remercié les forces de sécurité mises à sa disposition pendant la campagne. Pour elle, cette élection a révélé « la soif de justice, de vérité et de dignité » qui anime la population. « Ce que les urnes n’ont pas traduit aujourd’hui, l’Histoire le retiendra : le peuple ivoirien aspire au changement », a-t-elle déclaré.Des irrégularités dénoncéesSimone Ehivet Gbagbo a remis en question la sincérité des résultats annoncés par la CEI, estimant qu’ils ne traduisent pas fidèlement la volonté populaire. Selon elle, deux facteurs majeurs expliquent cette situation : un système électoral inéquitable et une opposition divisée.Elle a dénoncé un processus marqué par un « fichier électoral truffé de doublons », une Commission Électorale « déséquilibrée » et un climat d’intimidation qui aurait empêché de nombreux électeurs d’exercer leur droit de vote. Dans plusieurs régions, notamment les Grands Ponts, l’Agnéby-Tiassa, la Mé, le Guémon ou certaines zones d’Abidjan comme Yopougon, des violences et des incidents ont perturbé le déroulement du scrutin.« Comment peut-on annoncer un taux de participation supérieur à 50 % dans des localités où le vote n’a même pas eu lieu ? », s’est-elle interrogée, qualifiant les chiffres de la CEI d’« manifestement inexacts ».Une opposition fragilisée et des moyens inégauxAu-delà des irrégularités, la présidente du MGC a regretté la division au sein de l’opposition, estimant que certaines formations ont privilégié « leurs calculs personnels » et créé un climat de peur. Selon elle, cette stratégie aurait découragé de nombreux électeurs et facilité la victoire du président sortant, Alassane Ouattara.Simone Ehivet Gbagbo a également pointé du doigt la « dérive financière » du processus électoral, évoquant le coût exorbitant de la présence des représentants dans les bureaux de vote — estimé à plus de 630 millions de francs CFA. « Aucune démocratie digne de ce nom ne peut tolérer une telle injustice structurelle », a-t-elle dénoncé.Appel à un Dialogue National et à des réformes profondesMalgré sa défaite, la candidate du MGC s’est voulue résolument tournée vers l’avenir. Elle a appelé à l’ouverture d’un Dialogue National inclusif pour restaurer la confiance, recoudre le tissu social et « panser les blessures de la Nation ».Simone Gbagbo a formulé plusieurs propositions pour refonder la démocratie ivoirienne, notamment la réforme des institutions électorales, la régulation équitable du financement des campagnes, et la transparence des résultats à travers des garanties légales et technologiques.Dans un esprit d’apaisement, elle a également lancé un appel à la clémence du président de la République pour la libération des personnes arrêtées ou condamnées dans le cadre de l’élection. « Aucun Ivoirien ne doit être emprisonné pour avoir exercé un droit démocratique », a-t-elle plaidé.Une foi intacte dans le destin du paysConcluant son adresse, Simone Ehivet Gbagbo a réaffirmé sa foi en l’avenir de la Côte d’Ivoire et tendu la main à l’ensemble des acteurs politiques, y compris au vainqueur du scrutin. « Unissons nos intelligences et nos cœurs pour rebâtir notre pays sur des bases morales et souveraines », a-t-elle lancé.Fidèle à sa ligne de conduite, elle a rappelé que sa vie entière demeure un engagement pour « la liberté, la dignité et la souveraineté du peuple ivoirien ». Convaincue que rien n’est perdu, la présidente du MGC a promis de poursuivre le combat pour une Côte d’Ivoire « réconciliée, transformée et fière de son identité africaine ».