«Je n'accuse pas les boomers d'égoïsme»: à contrario de François Bayrou, Edouard Philippe s’oppose à la «lutte des âges»

«Je n'accuse pas les boomers d'égoïsme»: à contrario de François Bayrou, Edouard Philippe s’oppose à la «lutte des âges»

Sucy-en-Brie - Édouard Philippe a pris ses distances samedi avec les récentes déclarations de François Bayrou sur les jeunes, selon lui principales victimes de l’endettement, et sur le «confort» des «boomers», expliquant qu’il n’adhérait pas à la «lutte des âges». «Vous avez tout à l’heure évoqué le sujet de cette France qui ferait une place trop limitée ou trop inconfortable à sa jeunesse (...) et vous n’avez pas tort», a déclaré M. Philippe lors du Congrès des Jeunes Horizons, à Sucy-en-Brie (Val-de-Marne). Cependant, «je ne crois pas du tout qu’on puisse faire quoi que ce soit de grand en France en segmentant ou en antagonisant une partie de la population. Je n’ai pour ma part jamais adhéré à la lutte des classes. Je n’adhère pas plus à la lutte des âges», a ajouté l’ancien Premier ministre. «Je n’accuse pas les boomers d'égoïsme» alors que ceux-ci «constituent la première génération qui, arrivant à la retraite, doit souvent prendre à sa charge la situation (...) de leurs parents», a-t-il développé. «Donc ne rentrons pas dans une espèce de querelle des âges et pensons à ce que nous pouvons faire pour que la France fonctionne mieux plutôt qu'à ce que nous pouvons dire, pour que telle ou telle catégorie de Français aient des raisons objectives de se retourner contre telle ou telle autre catégorie de Français. Ça ne marche pas comme ça. Ça n’est pas comme ça qu’il faudrait une nation, nous le savons bien», a conclu le président d’Horizons. M. Philippe a par ailleurs jugé nécessaire, pour stabiliser la situation politique, que les partis «de gouvernement» se parlent non dans «un esprit de ligne rouge» mais «de discussion». «Quant aux décisions qui permettront à la France d’aller beaucoup mieux, elles relèvent d’un débat public de fond. Elles relèvent d’une élection présidentielle, elles relèvent d’une majorité qui permettra de les mettre en œuvre. Et aujourd’hui, elles sont inatteignables», a ajouté le candidat déclaré à l’Elysée. Les Jeunes Horizons ont rassemblé environ 700 personnes pour leur évènement de rentrée et publieront prochainement leurs propositions. Leur présidente, Marine Cazard, a parlé dans son intervention des «jeunes qui sont fatigués dans notre société». «On nous demande d'être une nation puissante mais 20 % des jeunes vivent sous le seuil de pauvreté. On nous demande de réarmer démographiquement la France, mais il n’y a pas de place en crèche. On nous demande de sécuriser l’avenir mais on n’accède pas à la propriété. On nous demande de bosser plus mais le travail ne paie pas», a-t-elle dit. © Agence France-Presse

Festival du film francophone d'Angoulême 2025 : découvrez le palmarès complet de cette 18e édition

Festival du film francophone d'Angoulême 2025 : découvrez le palmarès complet de cette 18e édition

Après un peu moins d’une semaine de compétition, la 18e édition du Festival du film francophone d’Angoulême s’est achevée ce samedi soir. Le film «Les enfants vont bien» a obtenu le Valois de diamant, se hissant en tête du palmarès. Cette année, dix films étaient en compétition lors de la 18e édition du Festival du film francophone d’Angoulême qui s’est clôturée ce samedi 30 août. Présidé par l’actrice allemande Diane Kruger, le jury a décerné le Valois de diamant, plus haute distinction de l’événement, au deuxième et nouveau long-métrage de Nathan Ambrosioni («Toni en famille»), «Les enfants vont bien». Ce drame familial qui met en scène Camille Cottin, a également reçu une «mention spéciale» pour les performances des jeunes comédiens Nina Birman et Manoâ Varvat. «Promis le ciel» et «Muganga, celui qui soigne» figurent par ailleurs parmi les œuvres primées de ce grand rendez-vous du 7e art de la rentrée ...

«Fils de» : pourquoi faut-il aller voir cette comédie avec Karin Viard et François Cluzet ?

«Fils de» : pourquoi faut-il aller voir cette comédie avec Karin Viard et François Cluzet ?

Attendue au cinéma ce mercredi, la satire politique «Fils de», avec notamment Karin Viard et François Cluzet, embarque les spectateurs dans les arcanes du pouvoir. Drôle et ultra réaliste. Il n’y a pas que «Dallas» qui peut être parfois réduit à son univers impitoyable. Les politiques, aussi, évoluent dans un monde de requins où tous les coups bas sont permis pour parvenir à leurs fins. C’est tout du moins de cette manière qu’est présenté ce milieu dans le premier long-métrage de Carlos Abascal Peiro, «Fils de», en salles ce mercredi 3 septembre. Dans cette satire qui mêle farce, romance et récit initiatique, l’action se déroule une semaine après l’élection présidentielle. Le jeune Nino, attaché parlementaire, s’imagine déjà au sommet au côté de celle qui s’apprête à devenir Première ministre. Mais de graves révélations vont bientôt mettre à mal ses plans de carrière et rebattre les cartes de l’échiquier politique. La ...

Yémen: le Premier ministre houthi tué dans une frappe israélienne sur Sanaa

Yémen: le Premier ministre houthi tué dans une frappe israélienne sur Sanaa

Sanaa - Les rebelles Houthis au Yémen ont annoncé samedi la mort de leur Premier ministre dans des frappes israéliennes sur Sanaa, le plus haut responsable connu pour avoir été tué dans de tels raids depuis le début de la guerre à Gaza. «Plusieurs ministres» ont également été tués dans ces frappes menées jeudi qui ont ciblé «une réunion du gouvernement», selon un communiqué de la «présidence» des Houthis cité par leur chaîne Al-Massirah. Israël mène depuis des mois des frappes contre des cibles des Houthis au Yémen en riposte aux tirs de missiles et de drones des rebelles contre le territoire israélien, la plupart interceptés par l’armée. Soutenus par l’Iran, ennemi juré d’Israël, les Houthis affirment lancer ces attaques en «solidarité» avec les Palestiniens de la bande de Gaza, en proie à la guerre déclenchée par une attaque du mouvement islamiste palestinien contre Israël le 7 octobre 2023. «Nous annonçons le martyre du combattant Ahmad Ghaleb al-Rahwi, le chef du gouvernement, avec plusieurs de ses ministres dans l’agression menée jeudi par l’ennemi israélien alors qu’ils étaient en réunion à Sanaa», a indiqué le communiqué des Houthis. Selon le texte, «plusieurs de leurs collègues ont été blessés, certains grièvement». Dans un communiqué distinct, les Houthis ont annoncé la nomination de Mohammed Ahmad Mouftah «Premier ministre par intérim» pour succéder à Ahmad Ghaleb al-Rahwi, qui avait été nommé en août 2024. Les Houthis avaient fait état de frappes jeudi sur Sanaa, sans préciser les cibles. L’armée israélienne avait elle indiqué avoir bombardé une «cible militaire» dans la capitale yéménite. Les rebelles yéménites contrôlent de vastes pans du pays en guerre depuis 2014, dont la capitale Sanaa, où ils ont installé leurs institutions politiques. Le pouvoir yéménite internationalement reconnu, chassé de Sanaa, a son siège à Aden, la grande ville du Sud. Mercredi, les Houthis ont revendiqué un tir de missile contre Israël, qui a été intercepté selon l’armée israélienne, quelques jours après des raids aériens israéliens dimanche contre le palais présidentiel et un site de stockage de carburant à Sanaa qui avaient fait 10 morts selon les insurgés. «Puissance d’Israël» Après ces raids, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait prévenu que «le régime terroriste houthi paiera un prix très élevé pour son agression contre l’Etat d’Israël». «Celui qui nous attaque — nous l’attaquons. Celui qui prévoit de nous attaquer — nous l’attaquons. Je pense que toute la région apprend à connaître la puissance et la détermination de l’Etat d’Israël», avait-il dit. Israël a ciblé dans ses frappes des régions sous contrôle des Houthis, notamment des ports de l’ouest du pays et l’aéroport de Sanaa. «Nous ne dévierons pas de la lutte contre le projet américano-sioniste et poursuivrons l’escalade jusqu'à l’arrêt de l’agression et la levée du blocus (israélien) contre Gaza», avait averti le même jour le bureau politique des Houthis. Outre les attaques en direction du territoire israélien, les rebelles ont repris en juillet, après une pause de plusieurs mois, leurs attaques au large du Yémen, en mer Rouge ou dans le Golfe d’Aden, contre les navires qu’ils accusent de liens avec Israël. En mai, ils avaient conclu une trêve avec les Etats-Unis ayant mis fin à des mois de bombardements américains au Yémen en échange de l’arrêt des attaques contre les navires dans cette voie maritime stratégique pour le commerce mondial. La guerre au Yémen a fait des centaines de milliers de morts et plongé ce pays le plus pauvre de la péninsule arabique dans l’une des pires crises humanitaires au monde. © Agence France-Presse