Gaza : Benjamin Netanyahu déterminé à obtenir le retour de toutes les dépouilles d'otages

Gaza : Benjamin Netanyahu déterminé à obtenir le retour de toutes les dépouilles d'otages

Jérusalem - Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé jeudi sa détermination à obtenir le retour de toutes les dépouilles d’otages aux mains du Hamas, au lendemain de menaces de son ministre de la Défense de reprendre l’offensive dans la bande de Gaza. Israël a accusé le mouvement islamiste palestinien de violer l’accord de cessez-le-feu aux termes duquel il devait remettre tous les otages retenus à Gaza, les vivants et les morts, dans les 72 heures suivant l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, soit au plus tard lundi à 09H00 GMT. Le Hamas a libéré dans les temps les 20 otages vivants mais il n’a remis depuis lundi que neuf dépouilles d’otages sur les 28 qu’il retient. Il affirme avoir remis les corps auxquels il a pu accéder et avoir besoin d’un «équipement spécial» pour récupérer les autres dépouilles. «Nous sommes déterminés à obtenir le retour de tous les otages», a dit M. Netanyahu lors de la commémoration officielle du 2e anniversaire de l’attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, qui avait déclenché la guerre. «Le combat n’est pas encore terminé, mais une chose est claire: quiconque lève la main sur nous sait qu’il paiera un prix très lourd», a-t-il averti. La veille, son ministre de la Défense Israël Katz a prévenu que «si le Hamas refuse de respecter l’accord, Israël, en coordination avec les Etats‑Unis, reprendra les combats et agira pour une défaite totale» du mouvement. Le Forum des familles d’otages a appelé le gouvernement Netanyahu "à cesser immédiatement la mise en œuvre de toute autre étape de l’accord, tant que le Hamas continue de violer ouvertement ses obligations» sur le retour de toutes les dépouilles. «Ils creusent» Interrogé sur le respect de l’accord par le Hamas, le président américain Donald Trump a déclaré: «ils creusent. Ils trouvent beaucoup de corps.» «Certains de ces corps sont là depuis longtemps, et certains sont sous les décombres. Ils doivent déblayer les décombres. Certains sont dans les tunnels», a-t-il ajouté. Dimanche, la porte-parole du gouvernement israélien Shosh Bedrosian avait indiqué qu’un «organisme international», convenu dans le cadre de l’accord, aiderait "à localiser les otages (morts) s’ils ne sont pas retrouvés et libérés» lundi. En échange du retour des dépouilles de captifs, Israël a remis au total 120 corps de Palestiniens, dont 30 jeudi à Gaza, selon le ministère de la Santé du Hamas. L’accord de cessez-le-feu a été conclu sur la base du plan de Donald Trump qui vise à mettre fin définitivement à la guerre dans la bande de Gaza. Il prévoit dans une première phase le cessez-le-feu, la libération des otages, un retrait israélien de secteurs de Gaza et l’acheminement de plus d’aides humanitaires au territoire palestinien dévasté. L’accord prévoit dans une étape ultérieure notamment le désarmement du Hamas et l’amnistie ou l’exil de ses combattants et la poursuite des retraits israéliens dans Gaza, des points qui restent sujet à discussion. Israël, qui contrôle tous les accès à la bande de Gaza, doit en principe ouvrir après le cessez-le-feu et la libération des otages, le point de passage crucial de Rafah, entre l’Egypte et le territoire palestinien, à l’aide humanitaire. Les autorités israéliennes ont affirmé que la date d’ouverture du passage de Rafah serait annoncée «ultérieurement» et que ce serait pour la «circulation des personnes uniquement». «Pas d’eau, pas de nourriture» Le chef des opérations humanitaires de l’ONU, Tom Fletcher, a prévu de se rendre jeudi au passage de Rafah, côté égyptien, après avoir appelé à ouvrir «tous les points de passage» à l’aide. Fin août, l’ONU a déclaré une famine dans plusieurs zones de Gaza, ce que conteste Israël. Israël autorise actuellement l’acheminement de l’aide humanitaire essentiellement via le passage de Kerem Shalom (sud), mais les organisations humanitaires se plaignent des lenteurs administratives et des contrôles de sécurité. De retour dans les ruines de leurs maisons à Gaza-ville, plusieurs habitants installent des tentes ou des abris de fortune au milieu des décombres, selon des images de l’AFP. «Nous sommes jetés à la rue. Il n’y a pas d’eau, pas de nourriture, pas d'électricité. Rien. Toute la ville de Gaza a été réduite en cendres», déclare Mustafa Mahram. L’attaque du 7-Octobre a entraîné côté israélien la mort de 1.221 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l’AFP à partir de données officielles. La campagne de représailles israélienne a fait 67.938 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas. Ava MERGY © Agence France-Presse

Les peuples autochtones ont une place irremplaçable dans l'Église

Les peuples autochtones ont une place irremplaçable dans l'Église

Dans un message adressé aux Réseaux des peuples autochtones et au Réseau des théologiens de la théologie indigène à l'occasion du Jubilé, le Pape souligne que l'Année Sainte est un moment précieux pour «pardonner de tout cœur à nos frères», «nous réconcilier avec notre histoire», qui «chargée de lumières et d’ombres». Nous sommes un seul peuple, a assuré Léon XIV, qui invite les peuples autochtones à présenter avec «courage et liberté» leurs richesses, source d’enrichissement pour l’Église. Tout lire

Madagascar : Michaël Randrianirina, le colonel qui a renversé le président et pris le pouvoir

Madagascar : Michaël Randrianirina, le colonel qui a renversé le président et pris le pouvoir

Antananarivo - Propulsé à la tête de Madagascar par une mutinerie de l’armée ralliée à un soulèvement de la jeunesse, le colonel Michaël Randrianirina, opposant de longue date, s’apprête à devenir président après avoir provoqué la chute du président Andry Rajoelina. Ce commandant de 51 ans s’est retrouvé sous les feux des projecteurs samedi en tant que chef du contingent rebelle du Capsat, déclarant dans une vidéo qu’ils allaient «refuser les ordres de tirer» sur les manifestants anti-gouvernementaux. Cet événement a marqué un tournant dans un soulèvement mené par la jeunesse qui avait débuté le 25 septembre: Andry Rajoelina a fui le pays ce week-end-là, avant d'être destitué quelques jours plus tard pour abandon de poste. D’une allure soignée, Michaël Randrianirina, qui doit être investi président vendredi par la plus haute juridiction du pays, s’est engagé à piloter une transition vers un pouvoir civil qui, selon lui, durerait moins de deux ans. «Homme de foi» Ancien gouverneur du district d’Androy, dans le sud du pays, Michaël Randrianirina a été arrêté en novembre 2023, accusé d’avoir fomenté un coup d'État peu avant les élections contestées qui ont reconduit Andry Rajoelina au pouvoir. L’arrestation aurait été ordonnée par le général Richard Ravalomanana, un allié de M. Rajoelina et ancien président du Sénat, dont la destitution (dimanche) faisait partie des exigences du mouvement de protestation. Placé en résidence surveillée avec son complice présumé, Thierry Rampanarivo, et détenu dans un hôpital militaire, Michaël Randrianirina a été condamné début 2024 à une peine d’un an de prison avec sursis pour «atteinte à la sûreté de l'État». «On est sorti au début du mois de février et on a repris le statut d’officier dans l’ombre», a déclaré Michaël Randrianirina à l’AFP. «Je n’avais pas de commandement», a-t-il dit. «Je travaillais dans ma maison, je cuisinais, je jouais au foot.» Jusqu'à ce que Michaël Randrianirina et d’autres soldats du Capsat ne rompent les rangs pour dénoncer la répression violente de plus de deux semaines de manifestations menées par des jeunes. Rejoignant des milliers de manifestants à Antananarivo ce week-end, Michaël Randrianirina est devenu le visage militaire du mouvement qui a finalement forcé le départ d’Andry Rajoelina. «Son attitude courageuse [...] ainsi que son image d’homme de foi issu de l'Église luthérienne ont renforcé sa légitimité», a déclaré l’analyste et chercheuse Velomahanina Razakamaharavo. «Dans ce contexte, l’armée a été perçue comme le dernier rempart contre la violence — l’institution capable de stopper la répression et de rétablir l’ordre», a-t-elle ajouté. «Acteur central» Le contingent du Capsat possède également un poids symbolique important. Cette division de l’armée, principalement responsable de l’administration et de la logistique, a joué un rôle central dans le coup d'État de 2009 qui a permis la première accession au pouvoir d’Andry Rajoelina. En mars 2009, des soldats stationnés dans la base du district de Soanierana, à environ six kilomètres du centre d’Antananarivo, s'étaient mutinés pour protester contre la répression par le président de l'époque, Marc Ravalomanana, d’un mouvement d’opposition qui secouait le pays depuis trois mois. «La mutinerie dirigée par les colonels Charles Andrianasoavina et Lylison René de Rolland a bouleversé le rapport de force et conduit à la prise de pouvoir par Rajoelina», a déclaré Mme Razakamaharavo à l’AFP. Lylison René de Rolland (également accusé d’"atteinte à la sûreté de l'État» en 2017) se tenait aux côtés de Michaël Randrianirina samedi lorsque le Capsat s’est de nouveau mutiné. «Si le passé du Capsat reste controversé — héroïque pour certains, critiqué par d’autres —, il est aujourd’hui perçu comme un acteur central du mouvement de 2025", a estimé Mme Razakamaharavo. Avant son investiture vendredi, Michaël Randrianirina a promis des élections dans 18 à 24 mois et a déclaré que la transition inclurait la restructuration des principales institutions. Il a insisté sur le fait qu’il n’y avait pas eu de coup d'État. «Un coup d'état, ce sont des militaires qui entrent dans le palais présidentiel avec des armes, qui tirent, il y aurait des effusions de sang», a-t-il déclaré à des journalistes jeudi. Là, «on est dans un processus qui suit le cadre légal. On va travailler à fond maintenant et très rapidement pour ne pas décevoir le peuple», a-t-il ajouté. «C’est un moment crucial pour les forces armées», a souligné Mme Razakamaharavo. Selon l’analyste, c’est l’occasion de se poser en «dernier rempart» pour «l'équité et le renouveau national», en garantissant «que toutes les voix soient entendues: celles des jeunes générations, de l’opposition, et des citoyens des régions éloignées d’Antananarivo». Clément Varanges with Julie Bourdin in Johannesburg © Agence France-Presse

Italie : quand l’extrême droite trouve que les voyages scolaires à Auschwitz lui donnent une « mauvaise image »

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Des excursions. C’est ce que sont, pour la ministre italienne Eugenia Maria Roccella, membre du pari d’extrême droite Fratelli d’Italia, les voyages des élèves à Auschwitz a révélé le Monde daté de jeudi. Et des excursions organisées avec le but de favoriser chez ces mêmes élèves une culture politique de gauche la dédouanant de son … Lire la suite

Europe 1 Info - 16/10/25

Europe 1 Info - 16/10/25

Clélie Mathias, accompagnée de la rédaction d’Europe 1, propose à la mi-journée un point complet sur l’actualité suivi de débats entre invités de 13h à 14h30. Puis, le docteur Brigitte Milhau passe en revue la dernière information santé, reçoit un expert, et répond aux questions des auditeurs.