SIGNÉ CONSIGNY: "C'est plutôt Éric Ciotti qui a vendu son âme au Diable en prenant le risque de dissoudre la droite dans le Rassemblement national", dit l'avocat

SIGNÉ CONSIGNY: "C'est plutôt Éric Ciotti qui a vendu son âme au Diable en prenant le risque de dissoudre la droite dans le Rassemblement national", dit l'avocat

Le Premier ministre a échappé au renversement de son gouvernement, de seulement 18 voix. La manœuvre lui permet d'en tirer de précieux enseignements sur les forces sur qui il peut compter à l'Assemblée. Le PS et les LR semblent, sur le papier, des alliés solides pour les débats budgétaires qui commencent la semaine prochaine.

Israël : Airbnb et Booking.com visés par une plainte pour complicité dans les colonies israéliennes

Israël : Airbnb et Booking.com visés par une plainte pour complicité dans les colonies israéliennes

Paris - Une plainte pour complicité et recel aggravé de crimes de guerre vise les plateformes Airbnb et Booking.com, accusées par La Ligue des droits de l’Homme (LDH) de favoriser le «tourisme d’occupation», avec des annonces de logements dans les colonies israéliennes implantées dans les territoires palestiniens. «Ces multinationales, en offrant leurs services et leurs prestations, permettent et facilitent, tant directement qu’indirectement, la création (...) et l’extension des colonies israéliennes» et «en tirent des profits colossaux», souligne la plainte avec constitution de partie civile, déposée jeudi à Paris par Me Patrick Baudouin. Les colonies israéliennes sont illégales au regard du droit international. «Malgré les alertes des organismes des Nations unies et de diverses associations de droits de l’Homme», les pratiques de Booking.com et Airbnb constituent aux yeux de la LDH «une aide (...) au plan concerté israélien de colonisation et de destruction de la population palestinienne». Airbnb ne précise pas que les biens proposés à la location sont situés en territoire palestinien: elle indique simplement le nom de la colonie, sans préciser que cela en est une, comme Ariel ou Yakir. Booking.com, de son côté, mentionne que les logements sont situés dans des colonies israéliennes et que ces dernières sont en «Palestine». Les descriptions évoquent des lieux d’intérêt touristique et leurs distances avec le logement, telles la Mosquée d’Omar ou la Basilique de la nativité, participant ainsi "à entretenir un tourisme d’occupation», dénonce Me Baudouin. L’occupation des territoires palestiniens par Israël est régulièrement dénoncée par l’ONU, qui recensait le 26 septembre dernier 158 entreprises, la plupart israéliennes, liées au développement des colonies. Le 30 juin, la rapporteure spéciale des Nations Unies sur la situation des droits de l’Homme dans les territoires palestiniens occupés, Francesca Albanese, a dénoncé le comportement des principales plateformes de voyage qui vendent un tourisme qui «légitime l’annexion». Des plaintes ailleurs Sollicités jeudi par l’AFP, Airbnb et Booking.com n’avaient pas donné suite dans l’immédiat. Dans un article publié en février 2025, le journal britannique The Guardian expliquait avoir identifié 402 annonces (appartements, maisons, hôtels), à la date du 30 août 2024, dans les colonies illégales en Cisjordanie et à Jérusalem-Est: 350 sur Airbnb et 52 sur Booking.com. Avec un total de 760 chambres permettant d’héberger plus de 2.000 personnes. En novembre 2018, Airbnb avait annoncé le retrait des annonces de location dans les colonies israéliennes de Cisjordanie. Mais, poursuivie en justice en Israël et aux Etats-Unis (où des plaignants juifs américains l’accusaient de discrimination religieuse), elle les avait autorisées de nouveau en avril 2019. Airbnb avait alors promis que tous les bénéfices générés seraient reversés pour de l’aide humanitaire dans le monde. D’autres ONG ont déposé plainte dans d’autres pays contre ces plateformes de voyage. En novembre 2023, une coalition de quatre organisations - SOMO, ELSC, AL-Haq et The Rights Forum - a ainsi porté plainte aux Pays-Bas contre Booking.com pour blanchiment des profits générés par des annonces dans des colonies illégales. Cette plainte est toujours en cours d’examen, a indiqué à l’AFP un porte-parole du parquet néerlandais. Et en juin dernier, les organisations GLAN, Al-Haq et Sadaka Island ont déposé des plaintes en Irlande, au Royaume-Uni et aux États-Unis contre Airbnb Ireland des chefs de complicité de crimes de guerre, blanchiment et de recel de profits issus de la colonisation. A minima sur un an, avec une commission à 15% pour un taux d’occupation de 50% de logements proposés à 150 euros - en retenant le nombre de 760 avancé par The Guardian -, le chiffre d’affaires annuel en Cisjordanie serait de plus de 3 millions d’euros, souligne la plainte de la LDH. Les colonies se sont développées depuis l’occupation de la Cisjordanie par Israël en 1967. Hors Jérusalem-Est annexée, plus de 500.000 Israéliens y vivent aujourd’hui, au milieu de trois millions de Palestiniens. Céline CORNU © Agence France-Presse

Une rareté : le dessin d’un élève de Michel Ange découvert par un commissaire-priseur nantais

Une rareté : le dessin d’un élève de Michel Ange découvert par un commissaire-priseur nantais

Lors d’une succession dans le vignoble nantais, Paul-Marie Musnier, commissaire-priseur à Nantes, a fait une belle découverte : un dessin préparatoire pour une fresque religieuse à Rome, réalisé par un élève du célèbre peintre italien de la Renaissance, Michel Ange. Il va être mis aux enchères à Paris, pour une somme estimée entre 400 000 et 500 000 €.

Bourse de Paris : le CAC 40 bondit avec l’apaisement du risque politique

Bourse de Paris : le CAC 40 bondit avec l’apaisement du risque politique

Paris - La Bourse de Paris a terminé en nette hausse jeudi, profitant d’une détente du risque politique dans le pays, le Premier ministre Sébastien Lecornu échappant de peu à la censure. L’indice vedette de la Bourse de Paris a gagné 1,38% soit 111,59 points, pour s'établir à 8.188,59 points. La veille, il avait terminé en forte hausse de 1,99% à 8.077 points. Le CAC 40 rattrape ainsi un peu de son retard sur ses homologues européens, s’inscrivant en hausse de près de 11% depuis le début de l’année, contre près de 22% pour le Dax de Francfort ou 15,5% pour Londres. «Une des raisons pour laquelle on avait un indice en retrait par rapport à ses homologues européens, c'était le risque politique et ce risque politique est en train de s’estomper», explique Andrea Tueni, responsable de la relation clients et des activités de marchés de Saxo Banque. Le CAC 40 se situe même à quelques dizaines de points de son record historique en séance, à 8.259,19 points le 10 mai 2024, mais aussi en clôture, à 8.239,99 points le 15 mai 2024. Le Premier ministre français Sébastien Lecornu a échappé à quelques voix près jeudi à la censure, le Parti socialiste laissant sa chance au chef du gouvernement en échange de sa promesse de suspendre la réforme des retraites. Les débats budgétaires vont désormais pouvoir commencer à l’Assemblée dès la semaine prochaine. «Les marchés qui anticipaient le scénario du pire sont soulagés», explique M. Tueni. Côté valeurs, le titre FDJ a perdu 3,47% à 26,70 euros au lendemain de la publication de ses résultats. FDJ United, nouveau nom de la Française des Jeux, avait prévenu mercredi s’attendre à un «léger recul» de son chiffre d’affaires au quatrième trimestre, en raison d’augmentations de fiscalité. Le groupe de vins et spiritueux Pernod Ricard, qui a dit s’attendre à moyen terme à une amélioration de la croissance organique de son chiffre d’affaires, de 3% à 6%, a pris 4,15% à 86,84 euros. Euronext CAC40 © Agence France-Presse

Grèce : les parlementaires votent la possibilité d'une journée de travail de 13 heures

Grèce : les parlementaires votent la possibilité d'une journée de travail de 13 heures

Athènes - Les députés grecs ont adopté jeudi un projet de loi qui instaure la possibilité d’une journée de travail de 13 heures dans le secteur privé, dénoncé par les syndicats et la gauche comme un «véritable Moyen Âge du travail». A l’issue de deux jours de débat houleux, une majorité d'élus, surtout ceux de la droite au pouvoir, a voté en faveur de ce texte porté par le gouvernement conservateur, qui prévoit que, moyennant une rémunération supplémentaire, un employé puisse travailler jusqu'à 13 heures par jour pour un seul employeur durant un nombre de jours limité par an. L’une des principales formations de l’opposition, Syriza (gauche), a refusé de participer au vote, fustigeant une «monstruosité législative, une dérégulation du travail qui s’attaque (...) aux droits fondamentaux» des travailleurs, selon Christos Giannoulis, porte-parole du groupe parlementaire. A deux reprises, le 1er octobre et mardi, la Grèce s’est retrouvée partiellement paralysée par une grève générale pour protester contre cette réforme. Dans un pays où l'économie s’est redressée depuis la crise financière mais reste plombée par des bas salaires, la possibilité d’un travail quotidien de 13 heures existe déjà mais uniquement si un employé dispose de deux employeurs ou plus. «Nous donnons désormais la possibilité (à un employé) d’effectuer ce travail supplémentaire chez le même employeur, sans déplacement, avec une rémunération majorée de 40%», a défendu au Parlement la ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Niki Kerameus. Elle a assuré que cela se ferait sur la base du volontariat et qu’aucun employé ne pourrait y être contraint. Demande Elle a insisté sur le fait que selon elle, «il existe des travailleurs qui demandent à travailler davantage d’heures» surtout dans le secteur du tourisme, l’un des principaux moteurs de l'économie où l'été, serveurs, personnels hôteliers et cuisiniers enchaînent les journées à rallonge. La durée légale du temps de travail quotidien en Grèce est actuellement de huit heures avec la possibilité d’effectuer jusqu'à trois heures supplémentaires. Les détracteurs du projet dénoncent la forte dérégulation du marché du travail engagée par le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis depuis son arrivée au pouvoir en 2019. «La journée de 13 heures n’est pas venue de nulle part», a ainsi souligné Nikos Androulakis, le dirigeant du principal parti d’opposition, le Pasok (centre-gauche). «C’est le nouveau maillon d’une chaîne de démantèlement méthodique des droits des travailleurs», a-t-il ajouté. Mais le parti de droite de Kyriakos Mitsotakis, Nouvelle-Démocratie (ND), a fait valoir le fort recul du chômage en Grèce depuis son arrivée au pouvoir. Le taux de chômage a chuté de 18% à 8% en 6 ans. «Le gouvernement instaure un véritable Moyen Âge du travail», a dénoncé le dirigeant de Syriza, Sokratis Famellos. Juste avant le vote des députés, la ministre du Travail a une nouvelle fois souligné que cette disposition ne serait valable que jusqu'à 37 jours par an, soit environ trois jours par mois et sur la base du volontariat. Auparavant, elle avait dénoncé «une utilisation trompeuse du terme «journée de 13 heures» car cela «laisse entendre que tout le monde travaillerait 13 heures par jour». Aggravation Employés du privé et du public sont descendus à deux reprises dans les rues pour fustiger une «nouvelle aggravation d’une situation déjà profondément problématique», selon la Confédération des travailleurs grecs (GSEE). Elle affirme que beaucoup d’employés n’auront guère la possibilité de refuser de travailler 13 heures «compte tenu du rapport de force déséquilibré entre employeur et salarié, renforcé par la précarité qui prévaut sur le marché du travail». En outre, les contrôles de l’Inspection du travail sont faibles, arguent les opposants au projet. Les syndicats estiment également que le droit à un repos obligatoire quotidien de 11 heures sera bafoué, notamment en raison du temps de transport pour se rendre sur le lieu de travail. En Grèce, au deuxième trimestre 2025, 20,9% des salariés de 20 à 64 ans travaillaient plus de 45 heures par semaine, contre 10,8% dans l’ensemble de l’UE, selon Eurostat. Le gouvernement a déjà instauré la possibilité d’une semaine de travail de six jours, notamment en cas de forte demande dans un secteur comme le tourisme. Yannick PASQUET © Agence France-Presse

Enseignement du breton : « Le système de formation des enseignants n’est pas à la hauteur de la demande », souligne le député Paul Molac

Enseignement du breton : « Le système de formation des enseignants n’est pas à la hauteur de la demande », souligne le député Paul Molac

Le nombre d’élèves apprenant le breton est en baisse, pour la première fois depuis 1977. Selon le député du Morbihan et conseiller régional Paul Molac, le problème est avant tout celui de la pénurie d’enseignants formés. Pour lui, la responsabilité incombe clairement à l’Éducation nationale.

"IIs lui ont mis une balle dans la tête" : les "bébés noirs" de Brazzaville visés par les autorités

"IIs lui ont mis une balle dans la tête" : les "bébés noirs" de Brazzaville visés par les autorités

Des jeunes abattus en pleine rue, dans une mare de sang : depuis fin septembre en République du Congo, des vidéos documentent une opération particulièrement violente menée contre des gangs de Brazzaville, surnommés "bébés noirs" ou "kulunas". Une ONG dénonce des exécutions extrajudiciaires, dont notre Observateur a été témoin et fait un récit glaçant.