Cameroun : le candidat d'opposition Issa Tchiroma Bakary revendique sa victoire à la présidentielle

Cameroun : le candidat d'opposition Issa Tchiroma Bakary revendique sa victoire à la présidentielle

Yaoundé - L’ancien ministre passé à l’opposition Issa Tchiroma Bakary a revendiqué mardi la victoire à l'élection présidentielle camerounaise de dimanche, défiant le président sortant Paul Biya, au pouvoir depuis 43 ans, alors que les résultats officiels ne sont attendus que dans deux semaines. Plus vieux chef d'État en exercice au monde, Paul Biya, 92 ans, brigue un 8e mandat. Issa Tchiroma Bakary, 79 ans et ancien ministre du camp présidentiel jusqu’en juin, a suscité un engouement inattendu pendant la campagne, alors que la candidature de l’opposant historique Maurice Kamto a été rejetée. «Notre victoire est claire. Elle doit être respectée», a déclaré M. Tchiroma. Il a appelé le régime de Biya à «accepter la vérité des urnes» ou à «plonger le pays dans un tourment». «Le peuple a choisi, et ce choix doit être respecté», a-t-il insisté sur sa page Facebook, promettant de publier un rapport détaillé des résultats par région. Depuis lundi, les militants des deux camps revendiquaient chacun leur victoire sur les réseaux sociaux, postant des photos de procès-verbaux ou des résultats inscrits sur les tableaux noirs dans les bureaux de vote. Et certaines figures de l’opposition partageaient déjà publiquement leurs félicitations à M. Tchiroma. Son équipe de campagne, qui affirme avoir placé des observateurs dans 90% des bureaux de vote, attendait la compilation des procès-verbaux pour «une approche statistique de cette victoire». Dans son fief de Garoua, où le candidat Tchiroma s’est retrouvé pris dans des échauffourées entre ses partisans et les forces de l’ordre dimanche, la présence militaire est renforcé mardi matin, a constaté un journaliste de l’AFP. Campagne «plus animée» S’il est autorisé de rendre public les procès-verbaux de chacun des bureaux de vote, il est en revanche illégal de proclamer le résultat du vote avant le Conseil constitutionnel. «C’est la ligne rouge à ne pas franchir» avait réitéré le ministre de l’Administration territoriale Paul Atanga Nji, lors d’une conférence de presse dimanche soir. Les autorités n’ont ni communiqué le taux de participation ni précisé la date exacte de proclamation des résultats, prévue avant le 26 octobre par le Conseil constitutionnel. Un délai alimentant des craintes de fraude en faveur de Paul Biya, 92 ans, réélu avec plus de 70 % des voix depuis plus de deux décennies. Dans sa vidéo de près de cinq minutes, Tchiroma, «ému», a fait état d’une «victoire écrasante» qui représente pour lui «une sanction claire du régime en place et un plébiscite en faveur d’un changement immédiat». Cet ancien porte-parole du gouvernement a rassemblé plusieurs milliers de personnes lors de ses meetings à travers le pays. «La campagne a été beaucoup plus animée» que d’ordinaire explique à l’AFP Stephane Akoa, un politologue camerounais «cette élection est donc peut-être plus susceptible de nous surprendre», dans un pays où 40% des habitants vivaient sous le seuil de pauvreté en 2024, selon la Banque mondiale. «Au revoir Biya» Dimanche soir à la clôture du scrutin, de nombreux partisans scandaient «Au revoir Paul Biya, Tchiroma arrive» dans le quartier de la Briqueterie, fief du candidat Tchiroma à Yaoundé. L’ex-ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle et président de son parti, le Front pour le salut national du Cameroun (FSNC), a été désigné à la mi-septembre comme candidat par l’Union pour le changement 2025, une coalition de partis d’opposition minoritaires et membres de la société civile. En déplacement en région anglophone pendant la campagne, il a demandé «pardon» pour avoir, du temps où il était ministre et porte-parole du gouvernement, «nié l’existence d’un problème anglophone dans ce pays». Dans son programme, il propose «3 à 5 ans de transition pour reconstruire» le pays qu’il estime «détruit» par 43 ans du régime Biya. En 2018, lors de la dernière présidentielle, Maurice Kamto, arrivé deuxième du scrutin et dont la candidature a été rejetée cette année, s'était proclamé vainqueur au lendemain du vote. Kamto avait ensuite été arrêté, et les rassemblements de ses partisans dispersés à coups de gaz lacrymogènes et canons à eau et des dizaines de manifestants arrêtés - certains demeurent toujours emprisonnés. Léa NKAMLEUN FOSSO © Agence France-Presse

«Un sentiment de honte» : un joueur de rugby de Montauban révèle son addiction aux jeux d’argent

«Un sentiment de honte» : un joueur de rugby de Montauban révèle son addiction aux jeux d’argent

Jérôme Bosviel, ouvreur de l’US Montauban et élu meilleur joueur de Pro D2, s’est confié sur son addiction aux jeux d’argent. Une terrible descente aux enfers qu’il est parvenu à surmonter. Joueur emblématique de l’US Montauban et de Pro D2, Jérôme Bosviel (35 ans) a traversé des moments compliqués en-dehors des terrains. En cause son addiction aux jeux d’argent. «Je suis tombé dans les jeux, le poker et le PMU. Je l’ai caché à tous mes proches, j’avais un sentiment de honte. Je suis l’aîné de la fratrie, je suis père de famille, je ne voulais pas en parler… Quand je venais au rugby, je ne pensais pas à ça. Mais une fois en dehors, je m’enfermais là-dedans», a confié, à La Dépêche, l’ouvreur, élu meilleur joueur de Pro D2 la semaine passée. «C'était plus fort que moi» Et en plus de piocher dans ses économies personnelles pour assouvir son ...

Tensions commerciales et nouveau projet de budget : la Bourse de Paris baisse

Tensions commerciales et nouveau projet de budget : la Bourse de Paris baisse

Paris - La Bourse de Paris évoluait nettement dans le rouge mardi, journée décisive pour le Premier ministre Sébastien Lecornu qui va présenter son projet de budget tandis qu’une salve de résultats bancaires américains est attendue sur fond de tensions commerciales sino-américaines. L’indice CAC 40 cédait 0,84% vers 9H50 locales, soit 66,58 points pour s'établir à 7.867,68 points. La veille, l’indice vedette de la Bourse de Paris avait fini en hausse de 0,21% à 7.934,26 points, gagnant 16,26 points. Les investisseurs reprennent «leur souffle après le fort rebond de Wall Street», a jugé John Plassard, responsable de la stratégie d’investissement chez Cité Gestion Private Bank. La Bourse de New York avait en effet terminé en hausse lundi, interprétant d’un bon œil le changement de ton de Donald Trump à l'égard de la Chine, après des menaces de droits de douane colossaux qui avaient fait trembler les investisseurs. Le Dow Jones a pris 1,29%, l’indice Nasdaq a grimpé de 2,29%. Mais mardi, la Chine s’est dite prête à se battre «jusqu’au bout» s’il le faut, tout en déclarant rester ouverte à la discussion. Le géant asiatique impose depuis mardi des droits spéciaux aux bateaux américains entrant dans ses ports, des représailles, dit-il, à des mesures similaires américaines. En Asie, la place de Tokyo a été bousculée, l’indice Nikkei chutant de 2,58%, plombé par une crise politique agitant le Japon après l’implosion de la coalition gouvernementale, et dans un marché hanté par les tensions commerciales sino-américaines. En France, le gouvernement dévoile mardi ses projets de budget de l’Etat et de la sécurité sociale, avec une ambition de redressement des finances publiques revue en baisse pour ménager un Parlement majoritairement hostile où il joue sa survie, notamment sur les retraites. Les deux textes seront transmis au Parlement s’ils sont adoptés au préalable lors du premier conseil des ministres du gouvernement Lecornu II. Du côté des résultats d’entreprises, plusieurs grandes banques américaines dont JPMorgan et Goldman Sachs publient leurs résultats trimestriels à la mi-journée. Michelin en berne L’action Michelin a perdu plus de 10% dans les premiers échanges de la Bourse de Paris mardi, après que le groupe a abaissé ses prévisions 2025 au vu de ses résultats du troisième trimestre qui reflète «une détérioration supplémentaire de l’environnement économique». A 10H00 locales à Paris, le titre du fabricant français de pneumatique perdait 9,66% à 25,90 euros. Publicis optimiste Le géant français de la publicité a annoncé relever ses prévisions annuelles après un troisième trimestre supérieur aux attentes, porté par une hausse de la demande pour ses produits et services dopés à l’intelligence artificielle (IA). Le groupe prévoit désormais une croissance organique de 5% à 5,5% pour 2025, contre 5% précédemment. A 10H00 locales, le titre cédait 0,29% dans le sillage de la tendance négative du marché, à 83,26 euros. Euronext CAC40 © Agence France-Presse

Budget 2026 : le projet du gouvernement repose « sur des hypothèses optimistes », pointe le Haut conseil des finances publiques

Budget 2026 : le projet du gouvernement repose « sur des hypothèses optimistes », pointe le Haut conseil des finances publiques

Le Haut conseil des finances publiques, une instance rattachée à la Cour des comptes, a rendu son avis sur le projet de budget présenté par Sébastien Lecornu. L’organisme estime que certaines des projections économiques établies par le gouvernement dans son texte sont trop « optimistes », notamment sur la croissance.